Un Peugeot PLX50 de 1956 qui avait été transformé en machine de randonnée par un cyclotouriste.
Au catalogue, c'était un montage tout acier sur un cadre en tube Hélium (qui n'est léger que si on arrive à emprisonner l'hélium à l'intérieur des tubes ).
Ce vélo était manifestement un vélo de cyclotouriste : Il avait été équipé d'un triple plateau TA Critérium 1500, avait vu ses dérailleurs améliorés et son freinage à guidonnets "Bebo" remplacé par du Mafac. Les roues avaient aussi été refaites avec des jantes en dural. Des adaptations assez judicieuses, finalement. Il a été restauré par un ami il y a une demi-douzaine d'années pour taper dans l'oeil de Merops qui l'a acquis.
Comme ils n'avaient pas l'occasion de se rencontrer et que ce vélo était (presque) à ma taille, l'idée est rapidement venue que, tels les skippers qui convoient des voiliers à travers les océans , je livre cette bicyclette par la route. Vous trouverez le récit de ce voyage ici.
Cela constituait un excellent test. Merops a pris livraison de la machine à l'arrivée et l'a conservée dans sa collection quelques temps.
Quand il a évoqué la possibilité de s'en séparer, je ne l'ai pas laissé la céder à quelqu'un d'autre, car j'avais "quelques souvenirs" avec (on est sentimental ou on ne l'est pas )...
Cette bicyclette est donc revenue à la maison .
Je l'ai utilisée ensuite pour faire d'agréables balades jusqu'à ce que je connaisse un souci de pédalier, le filetage côté cuvette fixe ayant fini par foirer . Je l'ai donc rééquipée d'un boitier de pédalier monobloc à portées côniques, mais à emmanchement carré, ce qui m'a obligé à remplacer le TA Critérium 1500 par un classique Stronglight 49d sur lequel j'ai remonté les plateaux TA.
En vacances en juin dernier en Dordogne avec ma compagne qui ne fait (presque pas) de vélo, je l'avais emmenée pour quand même profiter un peu sur deux roues de cette jolie région. En danseuse en haut d'une côte, j'ai entendu un "clac" que j'ai immédiatement attribué à une casse de rayon (bizarre avec des rayons inox "neufs" ). En fait, les soudures des deux haubans sur le tube de selle venaient de céder . Chance, je n'allais pas vite et mettant le pied à terre immédiatement, ça n'a pas causé d'autres dommages.
Mon copain Dédé m'a rebrasé tout ça bien mieux qu'à l'origine, et la géométrie du cadre a été contrôlée, pas affectée heureusement. Un cadre noir a l'avantage de ne pas laisser voir la reprise de peinture à cet endroit.
Quand j'ai récupéré le vélo et en repensant à mes souvenirs montagnards avec cette machine, j'ai eu l'idée de monter dessus le "Grimpex" que Merops m'avait envoyé quelques temps auparavant.
Le Grimpex, pour ceux qui ne connaissent pas, est un accessoire coulisssant conçu par le Dr Ruffier, grand cyclotouriste devant l'Eternel, pour avancer et réhausser facilement la selle en route de façon à avoir plus de puissance en montagne tout en restant assis (quand je dis que le vélo est un sport de fainéant ) :
Cette bicyclette, dont on ne connait pas la première vie mais qu'on peut supposer bien remplie, en a une seconde riche en rebondissements qui reste axée sur le tourisme à bicyclette. Malgré ses "petits accidents de santé", elle se porte toujours aussi bien que son Maître et que Merops, son parrain .
Dernière édition par prosperjunior le Dim 14 Fév - 16:33, édité 1 fois