Malgré ma douloureuse chute de juillet, on a pu partir à deux fin aout pédaler dans la tranquilité le long du canal du Nivernais, un itinéraire bien aménagé sur chemin de halage. La caractéristique principale de ce canal c'est qu'il est au second rang de la fréquentation par des barges touristiques, derrière le canal du Midi. Fin Aout dernier, l'autre grosse voie de la région à savoir le canal de Bourgogne a été fermé à la navigation par manque d'eau et on a eu l'impression que les loueurs avaient anticipé un peu le coup et transféré une bonne partie de leur flotte vers celui du Nivernais (ils communiquent par l'Yonne, le premier est en amont d'Auxerre et le second en aval). Il faut aussi noter que les écluses sont toujours actionnées manuellement, et que les éclusiers s'occupant de plusieurs d'entre elles il y a un petit trafic de 2RM et de voitures pendant la journée.
On est partis de Nevers (qu'on rejoint facilement en train de Paris), on a suivi la Loire jusqu'à Decize ou commence le canal du Nivernais le long de l'Aron, une beau coin poour les échassiers que l'on quitte en se dirigeant vers les contreforts du Morvan. Il y a d'ailleurs beaucoup de petites alternatives proposées de part et d'autres sur les jolies départementales du coin, ce qui permet de se ravitailler parfois avec plus de facilité et de choix que dans les petits bourgs le long du canal, mentions spéciales à Moulins-Engilbert et Corbigny. Bien sur, dès qu'on s'écarte du fond de la vallée les bagages pèsent bien plus lourd du fait du léger mais constant relief!
Le passage de la vallée de l'Aron à celle de l'Yonne est très joli et constitué du côté Yonne d'une "échelle d'écluses" avant que le canal ne passe dans une tranchée et un tunnel évités par l'itinéraire cyclable. De l'autre côté ça monte de manière quasi insensible mais c'est aussi je pense à posteriori moins cinemascopesque. Bref, j'ai envie de le refaire dans le bon sens, c'est dire que ça m'a plu.
Après Clamecy, une très jolie cité restée très vivante le canal cède le pas à la rivière à proprement parler, sauf pour une écluse de temps à autres afin de négocier un petit saut. N'empèche qu'elles sont toujours numérotées et que la première est juste un peu en amont d'Auxerre. On est arrivés de plein pied dans le vignoble bourguignon, ponctué également d'imposantes fermes fortifiées et autres châteaux, mais avant ça on est passé par Chitry les Mines, le patelin où Jules Renard à vécu et où il situe l'enfance malheureuse de Poil de Carotte. Ca peut aider à faire passer la mélancolie et les fantasmes du passé, mais pas l'émotion.
Au nord d'Auxerre on continue sur un tronçon plus ou moins manquant, le moins bien aménagé parait-il du tour de bourgogne par voies cyclables. C'est pas trop désagréable même si un petit balisage complémentaire aiderait les rares touristes qui s'y aventurent : beaucoup font la liaison Auxerre - Migennes en train. Autant on a croisé (et même doublé!!) du monde (toutes proportions gardées quand même, c'est pas le littoral) avant autant là on est tranquilles.
L'arrivée sur le canal de Bourgogne est à peine plus mouvementée, et la vallée de l'Armançon accueuillante à souhait (pour rappel, on est en plein dans la dernière vague de chaleur de l'été). On la remontera jusqu'à Tanlay, un peu après Tonnerre d'où on reviendra prendre le train de la ligne Paris - Dijon qui propose un assez gros espace vélos. Tonnerre aussi nous a aussi fait une très forte impression, c'est une ville magnifique avec autant voire plus d'attraits que Clamecy mais elle est quasi morte en comparaison (même si il y a bien sur des situations bien plus dramatiques). Je lui dédie donc la seule photo de cette petite plongée dans mes souvenirs : au premier plan la fosse Dionne et la cathédrale au fond sur son promontoire.
On est partis de Nevers (qu'on rejoint facilement en train de Paris), on a suivi la Loire jusqu'à Decize ou commence le canal du Nivernais le long de l'Aron, une beau coin poour les échassiers que l'on quitte en se dirigeant vers les contreforts du Morvan. Il y a d'ailleurs beaucoup de petites alternatives proposées de part et d'autres sur les jolies départementales du coin, ce qui permet de se ravitailler parfois avec plus de facilité et de choix que dans les petits bourgs le long du canal, mentions spéciales à Moulins-Engilbert et Corbigny. Bien sur, dès qu'on s'écarte du fond de la vallée les bagages pèsent bien plus lourd du fait du léger mais constant relief!
Le passage de la vallée de l'Aron à celle de l'Yonne est très joli et constitué du côté Yonne d'une "échelle d'écluses" avant que le canal ne passe dans une tranchée et un tunnel évités par l'itinéraire cyclable. De l'autre côté ça monte de manière quasi insensible mais c'est aussi je pense à posteriori moins cinemascopesque. Bref, j'ai envie de le refaire dans le bon sens, c'est dire que ça m'a plu.
Après Clamecy, une très jolie cité restée très vivante le canal cède le pas à la rivière à proprement parler, sauf pour une écluse de temps à autres afin de négocier un petit saut. N'empèche qu'elles sont toujours numérotées et que la première est juste un peu en amont d'Auxerre. On est arrivés de plein pied dans le vignoble bourguignon, ponctué également d'imposantes fermes fortifiées et autres châteaux, mais avant ça on est passé par Chitry les Mines, le patelin où Jules Renard à vécu et où il situe l'enfance malheureuse de Poil de Carotte. Ca peut aider à faire passer la mélancolie et les fantasmes du passé, mais pas l'émotion.
Au nord d'Auxerre on continue sur un tronçon plus ou moins manquant, le moins bien aménagé parait-il du tour de bourgogne par voies cyclables. C'est pas trop désagréable même si un petit balisage complémentaire aiderait les rares touristes qui s'y aventurent : beaucoup font la liaison Auxerre - Migennes en train. Autant on a croisé (et même doublé!!) du monde (toutes proportions gardées quand même, c'est pas le littoral) avant autant là on est tranquilles.
L'arrivée sur le canal de Bourgogne est à peine plus mouvementée, et la vallée de l'Armançon accueuillante à souhait (pour rappel, on est en plein dans la dernière vague de chaleur de l'été). On la remontera jusqu'à Tanlay, un peu après Tonnerre d'où on reviendra prendre le train de la ligne Paris - Dijon qui propose un assez gros espace vélos. Tonnerre aussi nous a aussi fait une très forte impression, c'est une ville magnifique avec autant voire plus d'attraits que Clamecy mais elle est quasi morte en comparaison (même si il y a bien sur des situations bien plus dramatiques). Je lui dédie donc la seule photo de cette petite plongée dans mes souvenirs : au premier plan la fosse Dionne et la cathédrale au fond sur son promontoire.