Bonsoir,
Ce soir je vous présente une pépite de mon cheptel : Un cyclocampeur fabriqué par Louis Pitard vers 1955.
Il porte le n° de série 1388 et son cadre très léger est entièrement construit en tube Vitus soudé à l'autogène, une performance quand on sait que c'est du 7/10èmes ...
Je suis parti de très loin, car je n'en n'ai récupéré que le cadre et la fourche qui avaient été barbouillés en gris pour tuyaux de poêle. La seule peinture d'origine subsistante était sur le pivot de fourche, ce qui m'a permis de savoir qu'à l'origine il était noir (comme 80% des Pitard).
Le cadre fait 60 x 58 cm d'axe en axe ce qui est parfaitement dans mes cotes. Louis Pitard était un grand bonhomme (dans tous les sens du terme) et il avait une réelle expertise des grandes machines.
Comme il était cyclocampeur lui-même (en plus d'être tandémiste aussi), il a toujours cherché à améliorer le transport des bagages et on lui doit l'invention des porte-bagages surbaissés, apparus au Salon du Cycle 1947 :
Sur mon exemplaire, il n'y en n'avait plus que les supports, tout simplement constitués de boulons de 6 brasés sur les haubans.
En partant des croquis de Daniel Rebour, de photos et des cotes relevées sur un exemplaire subsistant d'un autre vélo, un ami équipé pour le brasage a pu me reconstruire ça :
Le dérailleur avant, typique de l'artisan, avait aussi disparu, et ce même ami a pu m'en reconstruire un qu'il a fallu faire rechromer. :
Le cadre a été microbillé, puis laqué-vernis à l'ancienne, et les filés et marquages ont été refaits par Pascal Taka-Hira.
Pendant ce temps-là, j'ai rassemblé les autres éléments du puzzle : cintre dural Philippe sur potence acier de même marque, jeu de pédalier ancien au standard italien (il avait peut-être été réalésé au cours de sa vie), pédalier Stronglight 49d avec triple-plateau Rosa Dural, selle Idéale (maintenant remplacée par un modèle numéroté sur rails dural), dérailleur arrière et roue-libre Cyclo 4V, garde-boue Lefol, éclairage Jos/Radios, freins cantilever M.A.F.A.C. (modèle tandem à l'arrière), jantes Mavic larges sur moyeux Maxi-Car seconde génération, pompe et sonnette Ad-Hoc, etc...
Pour son voyage inaugural, je l'ai emmené se recueillir sur la tombe de son constructeur à Mollans-sur-Ouvèze (voir hommage à Louis Pitard), ce qui m'a permis de lui faire grimper le Ventoux :
Inutile de dire qu'au milieu des "carbone" de ce dimanche de printemps, il détonait un peu ...
Ce soir je vous présente une pépite de mon cheptel : Un cyclocampeur fabriqué par Louis Pitard vers 1955.
Il porte le n° de série 1388 et son cadre très léger est entièrement construit en tube Vitus soudé à l'autogène, une performance quand on sait que c'est du 7/10èmes ...
Je suis parti de très loin, car je n'en n'ai récupéré que le cadre et la fourche qui avaient été barbouillés en gris pour tuyaux de poêle. La seule peinture d'origine subsistante était sur le pivot de fourche, ce qui m'a permis de savoir qu'à l'origine il était noir (comme 80% des Pitard).
Le cadre fait 60 x 58 cm d'axe en axe ce qui est parfaitement dans mes cotes. Louis Pitard était un grand bonhomme (dans tous les sens du terme) et il avait une réelle expertise des grandes machines.
Comme il était cyclocampeur lui-même (en plus d'être tandémiste aussi), il a toujours cherché à améliorer le transport des bagages et on lui doit l'invention des porte-bagages surbaissés, apparus au Salon du Cycle 1947 :
Sur mon exemplaire, il n'y en n'avait plus que les supports, tout simplement constitués de boulons de 6 brasés sur les haubans.
En partant des croquis de Daniel Rebour, de photos et des cotes relevées sur un exemplaire subsistant d'un autre vélo, un ami équipé pour le brasage a pu me reconstruire ça :
Le dérailleur avant, typique de l'artisan, avait aussi disparu, et ce même ami a pu m'en reconstruire un qu'il a fallu faire rechromer. :
Le cadre a été microbillé, puis laqué-vernis à l'ancienne, et les filés et marquages ont été refaits par Pascal Taka-Hira.
Pendant ce temps-là, j'ai rassemblé les autres éléments du puzzle : cintre dural Philippe sur potence acier de même marque, jeu de pédalier ancien au standard italien (il avait peut-être été réalésé au cours de sa vie), pédalier Stronglight 49d avec triple-plateau Rosa Dural, selle Idéale (maintenant remplacée par un modèle numéroté sur rails dural), dérailleur arrière et roue-libre Cyclo 4V, garde-boue Lefol, éclairage Jos/Radios, freins cantilever M.A.F.A.C. (modèle tandem à l'arrière), jantes Mavic larges sur moyeux Maxi-Car seconde génération, pompe et sonnette Ad-Hoc, etc...
Pour son voyage inaugural, je l'ai emmené se recueillir sur la tombe de son constructeur à Mollans-sur-Ouvèze (voir hommage à Louis Pitard), ce qui m'a permis de lui faire grimper le Ventoux :
Inutile de dire qu'au milieu des "carbone" de ce dimanche de printemps, il détonait un peu ...