J'ai longuement expliqué dans un autre post mes motivations à mettre pédale douce et à pratiquer le vélotourisme, c'est à dire à rechercher à un jet de pierre de chez moi des sources d'intérêt ou d'étonnement.
Je me suis intérieurement fixé quelques objectifs : faire confiance au hasard pour me faire découvrir des lieux insolites, si possible contemporains de mon vélo pour obtenir des images, partir à la recherche d'anciens magasins de cycles, rencontrer d'autres cyclistes et échanger avec eux.
Je me suis aussi fixé des contraintes : pas de grand plateau, pas de mains en bas du guidon, pas de montre ni de carte. Le portable est là uniquement pour appeler au secours, je ne peux pas exclure un nouveau problème médical. Pour la même raison pas de gravel, pas question de finir mes jours au fond d'une forêt.
Cet après-midi je me décide donc à faire ma première sortie. Ca doit faire un an que je n'ai pas roulé sur un vélo de course, et depuis que j'ai repris je roule surtout en ville avec mon VTC. Paradoxal pour une sortie pépére : je décide d'enfourcher mon MASSI des années 90 cadre acier COLOMBUS, tout CAMPAGNOLO.
C'est pas que le spad se prête particulièrement à l'exercice, mais sa potence est désespérément collée au tube de direction et je me dis que le meilleur moyen de les faire divorcer c'est de provoquer quelques vibrations.
Je retrouve donc un cadre acier depuis bien longtemps, et il est vrai que ce vélo est très agréable à rouler.
C'est parti pour une sortie sans idée de temps ni de kilométrage. Premier arrêt devant l'ancienne gare de FENAIN. Au 19 ème siècle il existait ce qu'on appelait les "voies étroites", qui reliaient schématiquement les chefs-lieux de canton. Celles-çi ont complétement disparu et bon nombre ont été reconverties en voies vertes. C'est le cas de celle çi que je ne prendrai pas pour les raisons exposées plus haut. De plus, lors de notre dernière sortie ma petite fille a refusé de l'emprunter à cause des créatures monstrueuses qui peuplent la forêt, alors j'avais deux bonnes raisons de ne pas y passer..
Sur mon itinéraire figure l'un des secteurs pavés habituellement emprunté par le PARIS ROUBAIX. Rien à voir avec les pavés des grandes villes : c'est bosselé, c'est en dévers, c'est glissant quand il pleut.
Vite, barrons nous
Arrivée à HORNAING, village encore dominé par la centrale thermique, fermée il y a quelques années mais visiblement toujours opérationnelle. Jugée peu rentable, le retour du "tout électrique" pourrait lui redonner une nouvelle jeunesse.
Je veux vérifier que ma potence se débloque et je fais un arrêt devant la boutique de l'ancien marchand de cycles de la localité. On est étonné par une telle surface de vente dans ce village un peu perdu, mais à l'époque héroïque il tournait à plein régime. J'avais discuté avec l'ancien vélociste, désormais retraité. Il était bon coureur amateur et a possédé deux magasins qui marchaient bien dans les années 70-80. Il a revendu le second il y a quelques années à un type qui malheureusement n'avait pas la bosse du commerce et qui a fermé boutique. Ma potence ne veut rien savoir....
Je reprends ma route vers WALLERS. Je n'irai pas à AREMBERG, un peu trop loin pour moi. Je me fais gratter par un vététiste sans que mon amour propre n'en souffre. Depuis le début de mon périple je n'ai pas touché aux dérailleurs et je mouline allégrement. Mon coeur fonctionne sans douleur particulière. J'ai toujours un poil de gêne au niveau du thorax à cause des agrafes métalliques qui sont restées, mais ça m'empêche pas plus que ça de respirer.
A l'entrée d'HASNON je demande mon chemin à une charmante cycliste et je m 'embouche sur une route de campagne où malheureusement une jungle de maïs me bouche l'horizon. Il fait beau et la température est optimum, j'apprécie de pouvoir à nouveau rouler à vélo. Dans le village suivant je m'arrête près de la boite à livres, une boite où les habitants peuvent laisser leurs livres usagés à la disposition des lecteurs. Je m'arrête jeter un oeil, mais hormis les France-loisirs, les comment perdre 10 kilos en deux semaines et les romans policiers tombés dans l'oubli, rien ne suscite mon attention.
Reprise de la route et retour par HORNAING où je profite du passage d'un train pour photographier des vestiges de la ligne SNCF qui ralliait la centrale thermique.
Retour à la maison un peu fatigué quand même, je n'ai plus l'habitude de rouler, mais une bonne entrée en matière pour d'autres sorties touristiques plus longues.
Je me suis intérieurement fixé quelques objectifs : faire confiance au hasard pour me faire découvrir des lieux insolites, si possible contemporains de mon vélo pour obtenir des images, partir à la recherche d'anciens magasins de cycles, rencontrer d'autres cyclistes et échanger avec eux.
Je me suis aussi fixé des contraintes : pas de grand plateau, pas de mains en bas du guidon, pas de montre ni de carte. Le portable est là uniquement pour appeler au secours, je ne peux pas exclure un nouveau problème médical. Pour la même raison pas de gravel, pas question de finir mes jours au fond d'une forêt.
Cet après-midi je me décide donc à faire ma première sortie. Ca doit faire un an que je n'ai pas roulé sur un vélo de course, et depuis que j'ai repris je roule surtout en ville avec mon VTC. Paradoxal pour une sortie pépére : je décide d'enfourcher mon MASSI des années 90 cadre acier COLOMBUS, tout CAMPAGNOLO.
C'est pas que le spad se prête particulièrement à l'exercice, mais sa potence est désespérément collée au tube de direction et je me dis que le meilleur moyen de les faire divorcer c'est de provoquer quelques vibrations.
Je retrouve donc un cadre acier depuis bien longtemps, et il est vrai que ce vélo est très agréable à rouler.
C'est parti pour une sortie sans idée de temps ni de kilométrage. Premier arrêt devant l'ancienne gare de FENAIN. Au 19 ème siècle il existait ce qu'on appelait les "voies étroites", qui reliaient schématiquement les chefs-lieux de canton. Celles-çi ont complétement disparu et bon nombre ont été reconverties en voies vertes. C'est le cas de celle çi que je ne prendrai pas pour les raisons exposées plus haut. De plus, lors de notre dernière sortie ma petite fille a refusé de l'emprunter à cause des créatures monstrueuses qui peuplent la forêt, alors j'avais deux bonnes raisons de ne pas y passer..
Sur mon itinéraire figure l'un des secteurs pavés habituellement emprunté par le PARIS ROUBAIX. Rien à voir avec les pavés des grandes villes : c'est bosselé, c'est en dévers, c'est glissant quand il pleut.
Vite, barrons nous
Arrivée à HORNAING, village encore dominé par la centrale thermique, fermée il y a quelques années mais visiblement toujours opérationnelle. Jugée peu rentable, le retour du "tout électrique" pourrait lui redonner une nouvelle jeunesse.
Je veux vérifier que ma potence se débloque et je fais un arrêt devant la boutique de l'ancien marchand de cycles de la localité. On est étonné par une telle surface de vente dans ce village un peu perdu, mais à l'époque héroïque il tournait à plein régime. J'avais discuté avec l'ancien vélociste, désormais retraité. Il était bon coureur amateur et a possédé deux magasins qui marchaient bien dans les années 70-80. Il a revendu le second il y a quelques années à un type qui malheureusement n'avait pas la bosse du commerce et qui a fermé boutique. Ma potence ne veut rien savoir....
Je reprends ma route vers WALLERS. Je n'irai pas à AREMBERG, un peu trop loin pour moi. Je me fais gratter par un vététiste sans que mon amour propre n'en souffre. Depuis le début de mon périple je n'ai pas touché aux dérailleurs et je mouline allégrement. Mon coeur fonctionne sans douleur particulière. J'ai toujours un poil de gêne au niveau du thorax à cause des agrafes métalliques qui sont restées, mais ça m'empêche pas plus que ça de respirer.
A l'entrée d'HASNON je demande mon chemin à une charmante cycliste et je m 'embouche sur une route de campagne où malheureusement une jungle de maïs me bouche l'horizon. Il fait beau et la température est optimum, j'apprécie de pouvoir à nouveau rouler à vélo. Dans le village suivant je m'arrête près de la boite à livres, une boite où les habitants peuvent laisser leurs livres usagés à la disposition des lecteurs. Je m'arrête jeter un oeil, mais hormis les France-loisirs, les comment perdre 10 kilos en deux semaines et les romans policiers tombés dans l'oubli, rien ne suscite mon attention.
Reprise de la route et retour par HORNAING où je profite du passage d'un train pour photographier des vestiges de la ligne SNCF qui ralliait la centrale thermique.
Retour à la maison un peu fatigué quand même, je n'ai plus l'habitude de rouler, mais une bonne entrée en matière pour d'autres sorties touristiques plus longues.