Cette entreprise en projet depuis plusieurs mois a été annoncée ici ce qui m’a valu les foudres compréhensibles de la part de certains et plus de tolérance de la part d’autres. Vous savez donc d’où je suis parti et je vous ai expliqué ici qu’une part importante de ma satisfaction à remettre des vélos sur la route est de voir mon travail apprécié, non pas parce que je bosse comme un artiste (c’est évident ), mais de voir le plaisir que je procure à ceux qui en sont destinataires. Dans le cas présent le destinataire est mon petit fils
Trêve de bavardages, voici le résultat.
Pour le poste de pilotage j’ai dû déchromer à l’acide chlorhydrique la tête de la tige de serrage de la pince de guidon pour pouvoir la peindre. Si vous avez à vous lancer dans un travail de déchromage, surtout prévenez bien Madame avant, car le chrome part en petites paillettes brillantes d’aspect identique aux paillettes qu’il y a dans les produits de maquillage et ces sacrées paillettes vous allez les trimbaler partout. Vous risquez donc d’être accusé de filer des coups de canif dans le contrat et l’affaire serait sans doute plus difficilement rattrapable à posteriori
Pour en arriver là, je me trouvais devant une page blanche, sans aucun composant en réserve et la moindre connaissance de ce genre de vélo auquel je n’avais consacré que quelques instants par curiosité au hasard de zappings sur la toile.
Que de temps passé à ratisser internet et les forums des sites spécialisés pour glaner des infos et des liens vers des fournisseurs potentiels ! Que de temps à voir passer tout et son contraire et à pester contre certaines affirmations péremptoires manifestement aux antipodes du bon sens.
QUEL BRAQUET ADOPTER ?
C’est tout ce que l’on veut et ça fait court comme info. On trouve les vrais qui ont des cuisses "grosses comme ça" et donnent modestement leur braquet au hasard d’un post consacré à autre chose et des bravaches qui font un post spécial pour se vanter d’enrouler un 18x52 en toutes circonstances. J’avais bien demandé à mon petit fils d’essayer différents braquets sur le PH10 SL de son père et de me dire sur lequel il se sentait bien mais pour causes de vacances scolaires, de glandouille avec ses potes et de jeux vidéo à forte dose, peut être même de quelques zigouigouis avec sa copine du moment, il ne lui a pas été possible de trouver une minute. Merci les Gogos c’est auprès de vous que j’ai réussi à me sortir du paquet de pointes il est équipé d’un 16x42 et si ça ne lui convient pas il n’a plus qu’à s’inscrire ici pour vous passer une avoinée.
LE MATOS
Alors là, on peut se lâcher, il y a le choix ! J’aurais bien évidemment souhaité aller à un niveau de composants en accord avec ce que ce cadre mérite mais ayant tout à me procurer la question budget s’est bien évidemment posée. De plus, en me disant que les composants pourraient toujours être "up gradés" plus tard si la mayonnaise prenait, je n’ai pas tapé trop haut car les envies chez les adolescents disparaissent aussi vite qu’elles arrivent et il y a peut être un risque que l’attrait de la nouveauté passé le vélo soit remisé au fond du garage.
LES ROUES
Ce sont des roues Italiennes GIPIEMME Pista à 32 rayons ; radiaux à l’avant et croisés par trois à l’arrière sur moyeux également GIPIEMME celui arrière bien évidemment prévu pour un montage flip flop. La paire pesant 2,25kg. J’ai équipé la roue AR d’une roue libre BLB et d’un pignon VICTOIRE avec épaulement usiné dans la masse. Le Saint patron de la ligne de chaîne étant avec moi sur ce coup, tout se monte en direct sans aucune entretoise d’ajustement
Pas visibles pour l’instant puisqu’elles ne sont pas usinées et peintes, les jantes possèdent une vraie piste de freinage à épaisseur renforcée ce qui n’est pas toujours le cas dans le vraiment bas de gamme dont les pistes sont simplement dressées pour faire croire que mais il n’y a pas de surépaisseur.
LE PÉDALIER
C’est un STRONGLIGHT Impact S avec protège plateau et manivelles de 170 en alu. Poids 0,720kg
LES PÉDALES
Ce sont des pédales XLC Ultralight III avec corps en magnésium pour un poids de 0,238kg la paire. Il est possible d’y installer des straps mais il y en a tellement de sortes que j’ai jugé utile qu’ils soient achetés avec le vélo devant les yeux pour qu’ils soient adaptés.
LE RESTE
Pour le reste, j’ai erré entre les rayons de cette grande boutique à sucursalles multiples : L.B.C. J’aurais aimé une selle à gros rivets mais pour en trouver une qui me semble correcte il faut monter assez haut en prix, en dessous, j’ai l’impression qu’elles réussissent à égaler le niveau d’inconfort des Wolber en caoutchouc toilé qui ne permettent de faire que les deux premiers kilomètres assis et obligent à faire le reste en danseuse.
LA PEINTURE
Elle mérite à elle seule un petit couplet car sachant qu’un carrossier peut faire et utiliser des produits mieux que ce que j’ai fait jusque là à la bombe de peinture "carrosserie" + vernis durcisseur, je me suis mis à la recherche d’un tel artisan. Après un refus chez l’un, j’ai eu une proposition à 100€ chez un autre pour un cadre amené prêt à peindre (décapé, enduit, poncé et protégé) il m’a ensuite dit "faut voir" comme s’il n’avait jamais vu un vélo. Je lui ai montré mon traîne couillon avec lequel j’étais venu et là il s’est tiré une balle dans le pied en me disant "Mais ça a un très bon aspect pour du travail fait à la bombe" Je suis donc reparti avec l’idée qu’il ne me reverrait pas et qu’il fallait que je retourne sur la toile pour trouver la peinture idoine en spray. Pour trois fois moins cher + envoi je me suis procuré une bombe de peinture 2K conforme à la seule contrainte de mon cahier des charges : noir mat, il ne me restait plus qu’à me procurer une cabine et pas mal d’huile de coude car pour mettre toutes les chances de mon côté j’ai fini le ponçage de la sous couche au papier à l’eau 1000.
Lors de mon achat, j'avais le choix entre une cabine bleue et une verte j'ai pris la verte plus en rapport avec mon environnement. Bien m'en a pris je suis sûr que la bleue n'aurait pas donné ce résultat.
RÉPONSES AUX QUESTIONS QUI NE SONT PAS ENCORE POSÉESLorsqu’il s’agit d’une reconversion, il est habituel chez les stayers de faire disparaître tout ce qui semble superflu ou peut rappeler les origines du vélo. Je ne suis pas allé jusque là, un minimum de respect quand même !
- La plaque constructeur a été conservée.
- Ce vélo possède deux freins nécessaires en version single avec roue libre et le post de LéonAuGuidon ici plaide en la faveur de leur utilité en version fixie pour un usage sur la voie publique.
- Contrairement à ce qui se fait couramment, j’ai conservé l’oreille d’attache de dérailleur car c’est une grosse bêtise mécanique que de scier une partie de la patte arrière forgée créant ainsi autant d’amorces de rupture qu’il y a de fibres de métal interrompues surtout avec le profil de celle là. C’est quand même par là que passe toute la force motrice imprimée au vélo. Pour préserver l’avenir la butée de gaine est également conservée.
- J’avais imaginé remettre des stickers "Colombus" mais sûr qu’ils n’auraient pas parlé au petit fils qui se serait demandé ce que ces rustines venaient foutre ici. Pour éviter qu’ils soient occultés par des auto collants "Coca Cola" j’ai préféré ne rien mettre.
- Par souci d’esthétique, j’ai passé les gaines de câbles de freins à l’acétone pour enlever leur aspect brillant et les rendre les plus discrètes possible.
J’espère un jour pouvoir aller frapper aux portes de chez Brooks ; Mavic ; Campa et autres constructeurs reconnus pour up grader cette première mouture … quand on rêve il n’y a pas de limites
Trêve de bavardages, voici le résultat.
Pour le poste de pilotage j’ai dû déchromer à l’acide chlorhydrique la tête de la tige de serrage de la pince de guidon pour pouvoir la peindre. Si vous avez à vous lancer dans un travail de déchromage, surtout prévenez bien Madame avant, car le chrome part en petites paillettes brillantes d’aspect identique aux paillettes qu’il y a dans les produits de maquillage et ces sacrées paillettes vous allez les trimbaler partout. Vous risquez donc d’être accusé de filer des coups de canif dans le contrat et l’affaire serait sans doute plus difficilement rattrapable à posteriori
Pour en arriver là, je me trouvais devant une page blanche, sans aucun composant en réserve et la moindre connaissance de ce genre de vélo auquel je n’avais consacré que quelques instants par curiosité au hasard de zappings sur la toile.
Que de temps passé à ratisser internet et les forums des sites spécialisés pour glaner des infos et des liens vers des fournisseurs potentiels ! Que de temps à voir passer tout et son contraire et à pester contre certaines affirmations péremptoires manifestement aux antipodes du bon sens.
QUEL BRAQUET ADOPTER ?
C’est tout ce que l’on veut et ça fait court comme info. On trouve les vrais qui ont des cuisses "grosses comme ça" et donnent modestement leur braquet au hasard d’un post consacré à autre chose et des bravaches qui font un post spécial pour se vanter d’enrouler un 18x52 en toutes circonstances. J’avais bien demandé à mon petit fils d’essayer différents braquets sur le PH10 SL de son père et de me dire sur lequel il se sentait bien mais pour causes de vacances scolaires, de glandouille avec ses potes et de jeux vidéo à forte dose, peut être même de quelques zigouigouis avec sa copine du moment, il ne lui a pas été possible de trouver une minute. Merci les Gogos c’est auprès de vous que j’ai réussi à me sortir du paquet de pointes il est équipé d’un 16x42 et si ça ne lui convient pas il n’a plus qu’à s’inscrire ici pour vous passer une avoinée.
LE MATOS
Alors là, on peut se lâcher, il y a le choix ! J’aurais bien évidemment souhaité aller à un niveau de composants en accord avec ce que ce cadre mérite mais ayant tout à me procurer la question budget s’est bien évidemment posée. De plus, en me disant que les composants pourraient toujours être "up gradés" plus tard si la mayonnaise prenait, je n’ai pas tapé trop haut car les envies chez les adolescents disparaissent aussi vite qu’elles arrivent et il y a peut être un risque que l’attrait de la nouveauté passé le vélo soit remisé au fond du garage.
LES ROUES
Ce sont des roues Italiennes GIPIEMME Pista à 32 rayons ; radiaux à l’avant et croisés par trois à l’arrière sur moyeux également GIPIEMME celui arrière bien évidemment prévu pour un montage flip flop. La paire pesant 2,25kg. J’ai équipé la roue AR d’une roue libre BLB et d’un pignon VICTOIRE avec épaulement usiné dans la masse. Le Saint patron de la ligne de chaîne étant avec moi sur ce coup, tout se monte en direct sans aucune entretoise d’ajustement
Pas visibles pour l’instant puisqu’elles ne sont pas usinées et peintes, les jantes possèdent une vraie piste de freinage à épaisseur renforcée ce qui n’est pas toujours le cas dans le vraiment bas de gamme dont les pistes sont simplement dressées pour faire croire que mais il n’y a pas de surépaisseur.
LE PÉDALIER
C’est un STRONGLIGHT Impact S avec protège plateau et manivelles de 170 en alu. Poids 0,720kg
LES PÉDALES
Ce sont des pédales XLC Ultralight III avec corps en magnésium pour un poids de 0,238kg la paire. Il est possible d’y installer des straps mais il y en a tellement de sortes que j’ai jugé utile qu’ils soient achetés avec le vélo devant les yeux pour qu’ils soient adaptés.
LE RESTE
Pour le reste, j’ai erré entre les rayons de cette grande boutique à sucursalles multiples : L.B.C. J’aurais aimé une selle à gros rivets mais pour en trouver une qui me semble correcte il faut monter assez haut en prix, en dessous, j’ai l’impression qu’elles réussissent à égaler le niveau d’inconfort des Wolber en caoutchouc toilé qui ne permettent de faire que les deux premiers kilomètres assis et obligent à faire le reste en danseuse.
LA PEINTURE
Elle mérite à elle seule un petit couplet car sachant qu’un carrossier peut faire et utiliser des produits mieux que ce que j’ai fait jusque là à la bombe de peinture "carrosserie" + vernis durcisseur, je me suis mis à la recherche d’un tel artisan. Après un refus chez l’un, j’ai eu une proposition à 100€ chez un autre pour un cadre amené prêt à peindre (décapé, enduit, poncé et protégé) il m’a ensuite dit "faut voir" comme s’il n’avait jamais vu un vélo. Je lui ai montré mon traîne couillon avec lequel j’étais venu et là il s’est tiré une balle dans le pied en me disant "Mais ça a un très bon aspect pour du travail fait à la bombe" Je suis donc reparti avec l’idée qu’il ne me reverrait pas et qu’il fallait que je retourne sur la toile pour trouver la peinture idoine en spray. Pour trois fois moins cher + envoi je me suis procuré une bombe de peinture 2K conforme à la seule contrainte de mon cahier des charges : noir mat, il ne me restait plus qu’à me procurer une cabine et pas mal d’huile de coude car pour mettre toutes les chances de mon côté j’ai fini le ponçage de la sous couche au papier à l’eau 1000.
Lors de mon achat, j'avais le choix entre une cabine bleue et une verte j'ai pris la verte plus en rapport avec mon environnement. Bien m'en a pris je suis sûr que la bleue n'aurait pas donné ce résultat.
RÉPONSES AUX QUESTIONS QUI NE SONT PAS ENCORE POSÉESLorsqu’il s’agit d’une reconversion, il est habituel chez les stayers de faire disparaître tout ce qui semble superflu ou peut rappeler les origines du vélo. Je ne suis pas allé jusque là, un minimum de respect quand même !
- La plaque constructeur a été conservée.
- Ce vélo possède deux freins nécessaires en version single avec roue libre et le post de LéonAuGuidon ici plaide en la faveur de leur utilité en version fixie pour un usage sur la voie publique.
- Contrairement à ce qui se fait couramment, j’ai conservé l’oreille d’attache de dérailleur car c’est une grosse bêtise mécanique que de scier une partie de la patte arrière forgée créant ainsi autant d’amorces de rupture qu’il y a de fibres de métal interrompues surtout avec le profil de celle là. C’est quand même par là que passe toute la force motrice imprimée au vélo. Pour préserver l’avenir la butée de gaine est également conservée.
- J’avais imaginé remettre des stickers "Colombus" mais sûr qu’ils n’auraient pas parlé au petit fils qui se serait demandé ce que ces rustines venaient foutre ici. Pour éviter qu’ils soient occultés par des auto collants "Coca Cola" j’ai préféré ne rien mettre.
- Par souci d’esthétique, j’ai passé les gaines de câbles de freins à l’acétone pour enlever leur aspect brillant et les rendre les plus discrètes possible.
J’espère un jour pouvoir aller frapper aux portes de chez Brooks ; Mavic ; Campa et autres constructeurs reconnus pour up grader cette première mouture … quand on rêve il n’y a pas de limites