un extrait de l'article d'avril 2016 , paru sur LA MONTAGNE , pour les 80 ans de ce monument .
Raymond parle des vélos Manufrance et France-Loire .
"" De 40 à 50 ans
La dernière course. « Je dispute ma dernière course en 1977 à Wambrechies, dans le Nord. J’ai un souvenir énorme. On était venu me chercher avec un avion particulier à Limoges. Dedans, il y avait ma femme, ma fille, Claude Louis, “Vivi” Perrier et les deux chiens. C’était le 25 décembre. C’était ma dernière course, mon dernier maillot, mais ça ne m’a pas marqué comme fin janvier où, habituellement, je faisais mes valises pour la Côte d’Azur. Là, au début de l’année 78, quand je n’ai pas fait ma valise, ça a été dur pour le moral… ».
L'après-carrière. « Pour ma reconversion, je n’avais rien préparé. J’ai eu une chance énorme, je n’ai jamais été demandeur, c’est moi qui choisissais. On voulait que je sois directeur sportif chez Mercier, je n’ai pas voulu. C’est là que je suis rentré chez Manufrance. C’est ma plus grande déception. Une image de marque terrible. On a fait des vélos Poulidor. Quand je suis arrivé, ils vendaient environ 15.000 vélos par an. Avec moi, on en a vendu 30.000. Seulement, au lieu de perdre sur 15.000 vélos ils ont perdu sur 30.000. J’y suis resté six mois.
Après, j’ai enchaîné France Loire. Je faisais des promotions dans les grandes surfaces, il m’arrivait de vendre 200 vélos dans la journée. Ça a été une grande période pour moi et à France Loire on s’est retrouvé avec Anquetil […]. Cette reconversion s’est faite naturellement. Je peux dire que j’ai gagné plus d’argent après que pendant le vélo ».
De 50 à 60 ans
Les promotions« Je faisais environ 60-70 manifestations dans l’année. C’était mon contrat avec la société France Loire. Tous les gens venaient, je faisais un peu de cinéma, je montais les vélos : “Il vous faut telle taille” ».
La folie des dédicaces. « Durant cette période, on m’a aussi demandé de suivre pratiquement toutes les courses. J’étais tous les ans au Tour de France. Les premiers avec les Grands Moulins de Paris, puis avec le Crédit Lyonnais. La première fois que j’ai fait le Tour de France avec les Grands Moulins de Paris, on avait organisé des séances de dédicaces à l’arrivée de l’étape. Et puis, la société du Tour a arrêté ça pour une bonne raison : il y aurait eu presque des morts… Les gosses, tout le monde trépignait pour avoir des dédicaces. Je signais je ne sais pas combien de photos. Des fois, j’en dédicaçais à l’hôtel ou une entre-deux, mais les gens regardaient, ils voulaient que je signe devant eux ! Quand il y avait des milliers de personnes, ils voulaient tous avoir la signature en même temps. C’est pas possible ! Alors si tu en signes à l’avance ils ne sont pas contents, il faut savoir ».
Les premiers livres. « Jacques Augendre m’avait demandé. J’avais dit non. Je ne voulais pas faire de livre, c’est trop de boulot. Jean-Paul Brouchon m’a demandé aussi, pendant un ou deux ans, parce que j’avais fait deux, trois Tour de France avec lui avec France Inter quand j’ai arrêté de courir. Il connaissait bien ma carrière. Il disait : “mais si, tu vas voir, il n’y a rien à faire. On se voit une semaine et puis c’est bon !”. Il m’a tellement, tellement, cassé la tête, qu’un jour je lui dis : “bon, allez, c’est d’accord. On fait le livre’’. Je n’avais rien demandé. Il trouve un éditeur, Jacob-Duvernet, ils sont venus à Saint-Léonard et ils m’ont apporté un contrat comme quoi j’avais droit à 10 % sur la vente des livres. Et le livre s’est vendu comme des petits pains…
Après, il a dit : “on en fait un deuxième”. C’est le “Poulidor intime”. Il s’est encore vendu. On en a fait un troisième, “Album souvenir”. Ils se sont tous bien vendus. Et puis, il y a le dernier, au Cherche-Midi, avec Bernard Verret. Tout le monde m’a dit que c’était le mieux ».""
vélos MANUFRANCE
Vélos FRANCE LOIRE
celui , tout en MAFAC 2000 GOLD est une pure merveille !
Raymond parle des vélos Manufrance et France-Loire .
"" De 40 à 50 ans
La dernière course. « Je dispute ma dernière course en 1977 à Wambrechies, dans le Nord. J’ai un souvenir énorme. On était venu me chercher avec un avion particulier à Limoges. Dedans, il y avait ma femme, ma fille, Claude Louis, “Vivi” Perrier et les deux chiens. C’était le 25 décembre. C’était ma dernière course, mon dernier maillot, mais ça ne m’a pas marqué comme fin janvier où, habituellement, je faisais mes valises pour la Côte d’Azur. Là, au début de l’année 78, quand je n’ai pas fait ma valise, ça a été dur pour le moral… ».
L'après-carrière. « Pour ma reconversion, je n’avais rien préparé. J’ai eu une chance énorme, je n’ai jamais été demandeur, c’est moi qui choisissais. On voulait que je sois directeur sportif chez Mercier, je n’ai pas voulu. C’est là que je suis rentré chez Manufrance. C’est ma plus grande déception. Une image de marque terrible. On a fait des vélos Poulidor. Quand je suis arrivé, ils vendaient environ 15.000 vélos par an. Avec moi, on en a vendu 30.000. Seulement, au lieu de perdre sur 15.000 vélos ils ont perdu sur 30.000. J’y suis resté six mois.
Après, j’ai enchaîné France Loire. Je faisais des promotions dans les grandes surfaces, il m’arrivait de vendre 200 vélos dans la journée. Ça a été une grande période pour moi et à France Loire on s’est retrouvé avec Anquetil […]. Cette reconversion s’est faite naturellement. Je peux dire que j’ai gagné plus d’argent après que pendant le vélo ».
De 50 à 60 ans
Les promotions« Je faisais environ 60-70 manifestations dans l’année. C’était mon contrat avec la société France Loire. Tous les gens venaient, je faisais un peu de cinéma, je montais les vélos : “Il vous faut telle taille” ».
La folie des dédicaces. « Durant cette période, on m’a aussi demandé de suivre pratiquement toutes les courses. J’étais tous les ans au Tour de France. Les premiers avec les Grands Moulins de Paris, puis avec le Crédit Lyonnais. La première fois que j’ai fait le Tour de France avec les Grands Moulins de Paris, on avait organisé des séances de dédicaces à l’arrivée de l’étape. Et puis, la société du Tour a arrêté ça pour une bonne raison : il y aurait eu presque des morts… Les gosses, tout le monde trépignait pour avoir des dédicaces. Je signais je ne sais pas combien de photos. Des fois, j’en dédicaçais à l’hôtel ou une entre-deux, mais les gens regardaient, ils voulaient que je signe devant eux ! Quand il y avait des milliers de personnes, ils voulaient tous avoir la signature en même temps. C’est pas possible ! Alors si tu en signes à l’avance ils ne sont pas contents, il faut savoir ».
Les premiers livres. « Jacques Augendre m’avait demandé. J’avais dit non. Je ne voulais pas faire de livre, c’est trop de boulot. Jean-Paul Brouchon m’a demandé aussi, pendant un ou deux ans, parce que j’avais fait deux, trois Tour de France avec lui avec France Inter quand j’ai arrêté de courir. Il connaissait bien ma carrière. Il disait : “mais si, tu vas voir, il n’y a rien à faire. On se voit une semaine et puis c’est bon !”. Il m’a tellement, tellement, cassé la tête, qu’un jour je lui dis : “bon, allez, c’est d’accord. On fait le livre’’. Je n’avais rien demandé. Il trouve un éditeur, Jacob-Duvernet, ils sont venus à Saint-Léonard et ils m’ont apporté un contrat comme quoi j’avais droit à 10 % sur la vente des livres. Et le livre s’est vendu comme des petits pains…
Après, il a dit : “on en fait un deuxième”. C’est le “Poulidor intime”. Il s’est encore vendu. On en a fait un troisième, “Album souvenir”. Ils se sont tous bien vendus. Et puis, il y a le dernier, au Cherche-Midi, avec Bernard Verret. Tout le monde m’a dit que c’était le mieux ».""
vélos MANUFRANCE
Vélos FRANCE LOIRE
celui , tout en MAFAC 2000 GOLD est une pure merveille !