(Déjà paru sur cyclos-cyclotes.org)
Salut,
Ca y est ! Lundi 9 juillet 2018 à 6h00 !...
Avec Franck ça fait plus de trente ans qu'on en parle... On avait même essayé dans les années 80 mais à l'époque deux jours de pluie avaient eus raison de notre moral et nous avions du renoncer...
Cette fois-ci, météo-france annonce du beau pour toute la semaine !
Charles c'est joint à notre projet et pour la première ascension du périple Tony, le frère de Franck, nous accompagnera...
6h00 ! C'est parti ! Direction Albertville. Là, on s’engouffre dans le massif du Beaufortain. Nous sommes à Beaufort à 7h30. Le début de l'ascension se fait par le col du Méraillet. Peu de gens aiment ce col, moi il ne me déplaît pas, montée "tranquille" dans la forêt, on prend de l'altitude sans s'en apercevoir et quand on "débouche"on aperçoit d'un coup tout le chemin parcouru...
Au sommet on découvre le magnifique paysage du barrage de Roselend.
Il est 9h00, on a bien roulé.. Petite pose, grignotage, photos et on passe à la suite !...
Tony a très peu de kilomètre cette année (300) et il est à la peine. Franck l’accompagne. Avec Charles nous gardons nos allures et arrivons au Cormet de Roselend un peu avant 10h00.
Les deux "Frangins"arrivent quelques minutes plus tard. Tony à eu des crampes dans le final mais il est tout de même monté jusqu'au sommet ! Maintenant il va rentré, son contrat est rempli, un "presque 2000m" (1968) avant de retourner au boulot ! Bravo !
Nous aussi nous nous lançons dans la descente, mais versant Bourg-Saint-Maurice... La journée n'est pas terminée !
Pour éviter la portion très roulante (circulation) de la D-902 entre Bourg et Ste-Foy, nous choisissons de passer par Monvalézan... Comme bien souvent le raccourci devient rapidement très long ! Nous montons à presque 1400m et nous somme obliger de redescendre à Ste-Foy qui culmine à 1000m...
Bref... C'est fait...
Il est midi passé, nous décidons de manger dans le village. Une pizzeria fera l'affaire... Deuxième erreur, une "margarita" ou une "reine" ne ce digère pas en cinq minutes... Charles la gardera sur l'estomac jusqu'au barrage du Chevril, moi, jusqu'au soir !...
La D-902 jusqu'à Val-D'Isère est une horreur ! Mais il n'y a pas d'autre choix... Travaux, chaleur, circulation, poids-lourds, tunnels, etc... L'enfer !...
L'arrivé à Val est une délivrance !...
Dans la station on s’arrête boire un coup. Franck, comme toujours, tient la forme, Charles à enfin digéré sa "reine" et moi je fais l'erreur de rajouter un soda par dessus ma "margarita"...
17 kilomètres pour atteindre le Col-de-l'Iseran. Jusqu'au pont St-Charles je monte avec mes compagnons, puis je les laisse partir. A huit kilomètres du sommet ils m'attendent. Malgré la "margarita" ce petit arrêt me fait du bien...
Un autre arrêt à quatre kilomètres... Je me met en "mode survie". Je refais une petite pose à un kilomètre du but et repars au courage !
Ca y est ! Le plus haut col routier des Alpes est dans la poche ! Et un coup de tampon sur le carton (BNC-BPF) !...
Nous plongeons dans la descente !...
A mi-descente mon support de sacoche de guidon casse ! Je parviens à tenir la sacoche d'une main et à freiner de l'autre. Je siffle, Franck m'a entendu, il s'arrête, on répare et on repart !
Charles nous attend quelques kilomètres plus bas. Il est soulager de nous voir arriver...
Un amis de Franck est en vacance à Bonneval/Arc. On fait une pose et on boit une bonne bière belge ! Ca me fait un bien fou ! La "margarita" est vaincue !...
Après ce court arrêt nous rechevauchons nos machines et filons vers Bessans ou nous trouvons un camping. Une douche, on monte les tentes et on rejoint le village pour dîner. De retour au camping nous nous couchons et réglons nos réveil sur 5h30...
...
La balade n'est pas finie !...
Le lien de l'étape.
Quelques images :
Le barrage de Roselend...
Le Cormet de Roselend...
Le barrage du Chevril...
A huit kilomètres du sommet, une pose qui fait du bien...
L'Iseran ! 2764 mètres !...
Je ne dors jamais bien sous une tente... Cette fois-ci ne fera pas exception, je dors en "pointillé" de minuit à quatre heure. A cinq heure je décide de me lever...
Quand mes camarades émergent j'ai quasiment plié mon bivouac. Je sors mon réchaud, m'installe à une table et prépare le thé et le café. Je ne sais pas comment je m'y prend mais je fais un faux mouvement et je sent une douleur vive dans la colonne vertébrale !... Aïe !... Tout de suite je fais quelques étirements, je m'allonge sur la table j'essaie d'étirer ma colonne comme une hélice d'avion, je sent un petit "craquement"... Mais la douleur est belle et bien présente...
On boit le café et on prend la route direction Lanslevillard. Nous passons facilement le petit col de la Madeleine (dans ce sens) et nous petit-déjeunons devant une boulangerie.
A vélo mon dos va bien. Je prends quand même deux aspirines. Quand les croissants, pains au chocolats et autres pains aux raisins sont expédiés nous nous remettons en selle : Direction l'Italie via le Col du Mont-Cenis !...
Les huit kilomètres d'ascension se passent bien. Mes compères sont plus rapides, je n'essaie pas de suivre, je monte à mon rythme. Au col Franck et Charles me regardent interrogatif : "Ton dos ? Ca va ?..." On va faire aller, la douleur est présente mais supportable.
On avait prévu d'aller faire le col du Petit-Mont-Cenis en aller-retour, ce sera pour une autre fois. Une courte halte à la chapelle-musée pyramide et on s'engage dans la longue descente vers Suse.
Dans la cité italienne on trouve un supermarché et on fait des courses. Pain, charcuterie, sandwiches, barres-céréale, etc... Nous voilà parés ! Nous pouvons nous lancer à l'assaut de la montagne !
On se remet en selle, on passe devant la gare, sur le pont puis on fini par prendre à droite pour traverser la vallée... Sur les panneaux on peut lire "Meana di Susa" et "Colle dell Finestre" !... Trente ans qu'on rêve de cet instant !
Je savais que le départ de l'ascension était terrible et n'ayant pas de très petits développement (2,3m) je suis obligé de passer tout le village en force... Cette fois c'est moi qui suis devant ! Mes compagnons m'appellent, ils ont oublier de faire le plein de leur gourdes ! Je leur dis que pour moi c'est bon ! Je file ! La pente est moins forte maintenant, je me sent bien. je ne tarde pas à trouver une fontaine d'eau. Je m'arrête et fais le niveau de mes bidons. J'attends un moment mes amis mais ne les voyant pas arriver je repars. Une longue série de courtes épingles commence. La pente est assez régulière, autour des 9%...
J'entends mes compagnons une épingle plus bas, je m'arrête pour les prendre en photo. On fera la monté jusqu'au "Colletto" (et sa maison forestière) ensemble.
Là on décide de faire une grosse pause, on sort le casse-croûte ! Je peine à manger, le pain ne passe pas, je mange un fruit et reprends deux aspirines... Globalement ça va. Charles et Franck tentent une sieste...
Un quart d'heure plus tard nous repartons. J'ouvre le bal ! A partir d'ici, plus de goudron, c'est une piste en terre ! Il reste huit kilomètre pour atteindre le sommet. Curieusement je la trouve plutôt roulante cette piste, ça secoue un peu mais si on choisit bien sa trajectoire on peut même se mettre en danseuse !... Au bout de trois kilomètres mes collègues me rejoignent, nous roulons un moment ensemble puis je les laisse se placer aux avants postes. Par deux fois ils feront de courts arrêts pour m'attendre...
Le final est juste grandiose ! Le col est en vu et la dernière série de lacet est magnifique ! Trente ans qu'on attend ça !...
J'arrive au sommet et en un instant toute la fatigue disparaît ! La joie ! La satisfaction ! On se congratule ! On est bien !...
On reste vingt bonne minutes au sommet, on profite de l'instant...
Mais la journée n'est pas finie, nous plongeons dans la descente !...
Quelques kilomètres plus bas, un croisement, à gauche une superbe route bien asphaltée et à droite une horrible piste militaire empierrée... "La Strada dell'Assietta"...
Trente ans...
...
Un cyclo italien s'arrête à nos côtés. Un petit sourire à ses lèvres, un regard malicieux, "Vous allez prendre la piste ?"... "Jusqu'à Sestriere ?"... Il nous montre la belle route de gauche en disant "par là la route est belle"... La sagesse... Avec Franck on se regarde, "si on y va pas, on va le regretter toute notre vie"... Charles tranche : "On a à manger, on a des tentes, on y va !" la messe est dite ! Le cyclo italien nous souhaite bonne chance...
La piste commence par une bonne dizaine de kilomètres de montée pour rejoindre le Colle dell'Assietta. Une dizaine de kilomètres qui vont se transformer en enfer pour moi... La piste est en très mauvais état (merci aux 4x4 et aux motos) et mon développement est trop long (il faudrait moins de deux mètres ! ). Je suis obliger de monter "en force" et à chaque coup de reins ma douleur dorsale se réveille !...
Au bout de trois kilomètres je m'arrête le moral dans les chaussettes. Je bois, m'alimente un peu et je repart. Heureusement les deux ou trois kilomètres suivants sont relativement plats et en meilleur état ! Le moral revient ! Mais a chaque "coup de cul" la douleur revient. Nouvel arrêt... Charles me force à marcher, il a raison, j'avance !... Chaque fois que la piste se fait moins raide je me remet en selle...
A pied, en selle nous arrivons finalement au Colle dell'Assietta 2472 m !... Le décor est magnifique !...
Je parviens à manger un peu, le pain ne passe toujours pas mais le jambon et la mortadelle oui ! Ca fait du bien ! Au col une petite pancarte nous redonne le moral : "Rifugio Aperto" !...
Après le col la piste continue a monter quelques centaines de mètres et dès quelle se fait moins raide je me remet en selle. Je vais mieux !...
Nous passons tout près de "la Testa dell'Assietta". La piste est "belle" maintenant, elle est descendante...
Nous arrivons au "Rifugio-Assietta" en roue-libre... A l'écart du bâtiment le gardien est là en train de téléphoné : "Rifugio A P E R T O " !...
Il nous invite à rentré... Nous passons commande de "tre birre" ! "Grande" !...Qu'est-ce-quelles nous font du bien !...
Après avoir eu confirmation qu'on pouvait manger et dormir nous pouvons nous relâcher complètement ! Une bonne douche suivit d'un repas pantagruélique (à base de polenta) et une nuit sur un bon matelas ! On est très très près du bonheur, là !
Quelle journée !...
84 kilomètres et plus de 3000 m de dénivelé !...
Trente ans...
Le lien de l'étape
Les images :
Le barrage du Mont-Cenis et sa Pyramide...
Franck & Charles dans les lacets du Colle dell Finestre...
La maison forestière qui marque la fin du goudron...
Le sommet du Colle dell Finestre... Inoubliable...
Une pensée à Albina qui a du passé par là il y a une trentaine d'année...
Le Colle dell'Assietta, ou la fin du calvaire...
Rifugio A P E R T O !...
Cette fois la nuit a été bonne. Le petit déjeuné est prévu pour 7h30. je me réveille vers 6h et me lève une demi-heure plus tard. Le dos va mieux, je passe le test de la mise des chaussettes assez facilement. Par la fenêtre je vois que le ciel est bleu et que le soleil brille. Je prépare mon paquetage et sort fixer mes sacoches à ma randonneuse. Mes deux compères sont debout aussi et à 7h30 nous nous installons devant un petit déjeuné qui ressemble à un festin !... Je commence à m’inquiéter, la facture va être salée... Charles, l’aîné, qui s'occupe de la cagnotte, part payer... Il revient avec un large sourire, 150 € ! Trois demi-pension et six "birre grande" pour 150 € ! Eh bien si vous passez dans le coins n'hésitez pas à faire une halte au Rifugio Assietta !...
A 8h30, après avoir salué les gardiens, nous reprenons la route... Enfin la piste...
Il reste pas mal de kilomètres avant de retrouver l'asphalte. Avant d'atteindre Sestriere nous allons franchir pas moins de six "colle" au dessus de 2000 m.Quelques kilomètres après notre départ, Charles crève à l'arrière. La réparation dure à peine un quart d'heure et nous pouvons reprendre la ... piste...
Ce matin nous sommes mercredi et ce jour là les véhicules motorisés sont interdis ! Quel calme ! Nous les retrouvons au "Colle Basset"...
Nous croisons un cyclo anglais qui chevauche un magnifique "gravel", cadre acier, pneus Compass, sacoche bikepacking... Nous l'encourageons !
Il nous reste six kilomètres de piste pour rejoindre Sestriere. Six kilomètres de descente sur un revêtement malmené par les 4x4 et les motos...
Dix minutes de descente et c'est à mon tour de crever... Un quart d'heure de réparation et on repart.
Quelques instants plus tard nous croisons une jeune fille qui monte en courant à une allure incroyable ! Charles et Franck se sont arrêter incrédules. Ils la regarde filer sur la piste au dessus de nous ! Impressionnante ! Sans doute une athlète en stage d'altitude...
Nous repartons et ne tardons pas à rejoindre Sestriere, à rejoindre le goudron, à rejoindre la civilisation... La "Strada dell'Assietta" est terminée...
Mais la balade continu !...
Sestriere, station alpine italienne qui vaut largement les notre, du béton, du béton, etc...
On s'arrête au bord de la route et on re-graisse les transmissions de nos machines puis nous plongeons dans la descente !
Je me souviens avoir lu d'éviter la route principale et de descendre par Sauze di Cesana. Je confirme, c'est très joli et avec beaucoup moins de circulation. A Cesana-Torinese nous prenons la direction de la France, nous attaquons les pentes du col de Montgenèvre.
Pas mal de circulation sur ce grand axe routier. Je m'inquiète un peu car je sais que plus haut qu'il y a des tunnels... A l'entrée du premier une petite route (l'ancienne ? ) sur la gauche est réservé aux vélo et permet d'éviter l'horrible boyau qui vomit son flot ininterrompu d'automobile et de poids-lourds...
Plus haut, nous évitons le second tunnel en traversant la station de Claviere puis rentrons en France à Montgenèvre.
Là, nous buvons un coup puis nous nous installons sur une place pour casser la croûte. Il faut prendre des forces, la journée n'est pas terminée... Nous refaisons un passage au bar pour prendre un café et plongeons dans la longue descente vers Briançon...
Pas mal de circulation mais la route est large et la descente est agréable. Nous stoppons à l'entrée de Briançon pour quitter nos coupe-vents. La montée vers le Col du Lautaret commence ici.
Avec Franck nous nous disons que les 22 kilomètres de montée devraient se faire facilement puisque logiquement à cette heure là les vents sont ascendants et devraient nous pousser...
Nous serrons à droite, prenons "la route de Grenoble" et rapidement rejoignons la roulante D-1091.
Au bout de très peu de temps nous comprenons que le vent qui était censé nous pousser nous ralenti ! Pas d’ascendant aujourd'hui ! Aujourd'hui c'est "vent en pleine poire" !...
A mon habitude je laisse mes deux compagnons rouler devant. On fait deux ou trois arrêt-regroupement durant la montée. Nous arrivons ensemble au Lautaret, la Meige est grandiose !
Nous nous installons à une terrasse et commandons trois sodas. Je profite de cette pause pour faire tamponner mes cartons (BNC-BPF). Nous remplissons nos gourdes et nous lançons à l'assaut du géant Galibier.
Huit kilomètres d'ascension à une pente moyenne d'à peu près 8%. comme d'habitude Franck s'envole. Charles file aussi et je me retrouve derrière bien décidé à tenir mon rythme de 8 km/h, bien décidé de profiter pleinement du dernier gros morceau de cette balade.
Un groupe de cyclo me doublent en me saluant, pas mal de "saccochards"descendent en m'encourageant bruyamment... C'est bien le vélo à ces altitudes...
La pente, assez régulière jusqu'au tunnel, devient très saccadée avec de gros "raidards" entrecoupé de portions moins pentues. J'en termine...
Au sommet Charles et Franck ont déjà revêtu leur coupe-vents. Je cale ma machine contre le muret sud pour une photo avec la Meige en fond.
J'enfile un T shirt supplémentaire puis mon coupe-vent, je range ma casquette dans ma sacoche et nous nous lançons dans la longue et belle descente vers Valloire. Mon petit rétroviseur est très utile pour voir si Franck, en rouge, et Charles, en jaune, me suivent.
Les premiers kilomètres sont assez pénible à cause du froid. Les lacets sous la bergerie sont déjà à l'ombre et il faut attendre Plan-Lachat pour retrouver le soleil.
C'est aussi là que nous retrouvons l'ami "Zef" ! Nous avons fini par le trouver ce fameux vent ascendant ! Décidément cet après-midi c'est "vent dans la gueu.." !
Nous finissons par atteindre Valloire et nous nous installons au camping. Celui-là je ne le recommande pas, cher et avec des emplacements durs en en "champs de patates" !...
Après la mis en place des tentes et la douche nous partons à la recherche d'une pizzeria que nous trouvons à l'entrée du village. le repas terminé (j'ai évité la margarita), nous regagnons nos tentes... Nous réglons le réveil sur 6h30.
Ce fut encore une belle journée, 113 kilomètres pour plus de 2000 mètres de dénivelé avec pas mal de col au dessus de 2000 m...
Lien de l'étape
Départ du Rifugio Assietta...
Quelque part sur la Strada dell'Assietta...
Pause au Lautaret...
Ma fidèle randonneuse face à la Meige...
La nuit est assez bonne et comme d'habitude je me lève avant que le réveil sonne. Je plie mon barda et prépare le café. je ne sens quasiment plus ma douleur dorsale. Peu après 7h nous sommes dans Valloire à la recherche d'une boulangerie cette fois-ci. Celle-ci trouvée nous petit-déjeunons un peu plus loin au soleil.
J'en profite pour prévenir ma compagne de notre retour, Charles et moi, vers midi une heure. Franck, lui, doit rejoindre Chambéry.
Nous prenons la route peu avant 8h pour cinq kilomètres de montée en direction du tout dernier col de notre balade, le col du Télégraphe. Puis nous plongeons dans la descente vers Saint-Michel.
Là nous nous engageons sur la grosse D-1006, qui n'est autre que l'ancienne N-6... Pas mal de circulation mais une bande cyclable assez propre et confortable nous permet de rouler à près de 40km/h (faux-plat descendant) jusqu’à Saint-Jean-de-Maurienne. A partir de là nous suivons des routes plus petites, nous traversons St-Etienne-de-Cuine, ST-Rémi, St-Léger, ...
A St-Pierre-de-Belleville nous faisons une halte. Dans Quelques kilomètres Franck va nous quitter et nous étudions son parcourt sur la carte. Pour regagner Chambéry, il tient absolument à passer par les cols du Gd-Cucheron, de Champs-Laurent et de la Cochette !... Ce type est une machine !...
Nous repartons pour quatre kilomètres. A St-Alban-des-Huretières nous nous séparons, Franck continu vers le col et Charles et moi filons vers St-George.
On passe Aiguebelle puis Aiton. La toute dernière difficulté sera la côte de Grésy-sur-Isère...
A 13h nous sommes à la maison. Noëlla, ma compagne, à mis des bières au frais et nous a préparé un bon repas. On lui raconte nos péripéties, nos joies, nos galères...
Après le déjeuné, Charles rassemble ses affaires, charge son véhicule et rentre chez-lui.
Dans l'après-midi, un message de Franck : "Gd-Cucheron OK, Champs-Laurent OK, Cochette OK.
...
Ca a été dur mais ça valait le coup !
Trente ans qu'on en rêvait !...
Lien de l'étape
Salut,
Ca y est ! Lundi 9 juillet 2018 à 6h00 !...
Avec Franck ça fait plus de trente ans qu'on en parle... On avait même essayé dans les années 80 mais à l'époque deux jours de pluie avaient eus raison de notre moral et nous avions du renoncer...
Cette fois-ci, météo-france annonce du beau pour toute la semaine !
Charles c'est joint à notre projet et pour la première ascension du périple Tony, le frère de Franck, nous accompagnera...
6h00 ! C'est parti ! Direction Albertville. Là, on s’engouffre dans le massif du Beaufortain. Nous sommes à Beaufort à 7h30. Le début de l'ascension se fait par le col du Méraillet. Peu de gens aiment ce col, moi il ne me déplaît pas, montée "tranquille" dans la forêt, on prend de l'altitude sans s'en apercevoir et quand on "débouche"on aperçoit d'un coup tout le chemin parcouru...
Au sommet on découvre le magnifique paysage du barrage de Roselend.
Il est 9h00, on a bien roulé.. Petite pose, grignotage, photos et on passe à la suite !...
Tony a très peu de kilomètre cette année (300) et il est à la peine. Franck l’accompagne. Avec Charles nous gardons nos allures et arrivons au Cormet de Roselend un peu avant 10h00.
Les deux "Frangins"arrivent quelques minutes plus tard. Tony à eu des crampes dans le final mais il est tout de même monté jusqu'au sommet ! Maintenant il va rentré, son contrat est rempli, un "presque 2000m" (1968) avant de retourner au boulot ! Bravo !
Nous aussi nous nous lançons dans la descente, mais versant Bourg-Saint-Maurice... La journée n'est pas terminée !
Pour éviter la portion très roulante (circulation) de la D-902 entre Bourg et Ste-Foy, nous choisissons de passer par Monvalézan... Comme bien souvent le raccourci devient rapidement très long ! Nous montons à presque 1400m et nous somme obliger de redescendre à Ste-Foy qui culmine à 1000m...
Bref... C'est fait...
Il est midi passé, nous décidons de manger dans le village. Une pizzeria fera l'affaire... Deuxième erreur, une "margarita" ou une "reine" ne ce digère pas en cinq minutes... Charles la gardera sur l'estomac jusqu'au barrage du Chevril, moi, jusqu'au soir !...
La D-902 jusqu'à Val-D'Isère est une horreur ! Mais il n'y a pas d'autre choix... Travaux, chaleur, circulation, poids-lourds, tunnels, etc... L'enfer !...
L'arrivé à Val est une délivrance !...
Dans la station on s’arrête boire un coup. Franck, comme toujours, tient la forme, Charles à enfin digéré sa "reine" et moi je fais l'erreur de rajouter un soda par dessus ma "margarita"...
17 kilomètres pour atteindre le Col-de-l'Iseran. Jusqu'au pont St-Charles je monte avec mes compagnons, puis je les laisse partir. A huit kilomètres du sommet ils m'attendent. Malgré la "margarita" ce petit arrêt me fait du bien...
Un autre arrêt à quatre kilomètres... Je me met en "mode survie". Je refais une petite pose à un kilomètre du but et repars au courage !
Ca y est ! Le plus haut col routier des Alpes est dans la poche ! Et un coup de tampon sur le carton (BNC-BPF) !...
Nous plongeons dans la descente !...
A mi-descente mon support de sacoche de guidon casse ! Je parviens à tenir la sacoche d'une main et à freiner de l'autre. Je siffle, Franck m'a entendu, il s'arrête, on répare et on repart !
Charles nous attend quelques kilomètres plus bas. Il est soulager de nous voir arriver...
Un amis de Franck est en vacance à Bonneval/Arc. On fait une pose et on boit une bonne bière belge ! Ca me fait un bien fou ! La "margarita" est vaincue !...
Après ce court arrêt nous rechevauchons nos machines et filons vers Bessans ou nous trouvons un camping. Une douche, on monte les tentes et on rejoint le village pour dîner. De retour au camping nous nous couchons et réglons nos réveil sur 5h30...
...
La balade n'est pas finie !...
Le lien de l'étape.
Quelques images :
Le barrage de Roselend...
Le Cormet de Roselend...
Le barrage du Chevril...
A huit kilomètres du sommet, une pose qui fait du bien...
L'Iseran ! 2764 mètres !...
Je ne dors jamais bien sous une tente... Cette fois-ci ne fera pas exception, je dors en "pointillé" de minuit à quatre heure. A cinq heure je décide de me lever...
Quand mes camarades émergent j'ai quasiment plié mon bivouac. Je sors mon réchaud, m'installe à une table et prépare le thé et le café. Je ne sais pas comment je m'y prend mais je fais un faux mouvement et je sent une douleur vive dans la colonne vertébrale !... Aïe !... Tout de suite je fais quelques étirements, je m'allonge sur la table j'essaie d'étirer ma colonne comme une hélice d'avion, je sent un petit "craquement"... Mais la douleur est belle et bien présente...
On boit le café et on prend la route direction Lanslevillard. Nous passons facilement le petit col de la Madeleine (dans ce sens) et nous petit-déjeunons devant une boulangerie.
A vélo mon dos va bien. Je prends quand même deux aspirines. Quand les croissants, pains au chocolats et autres pains aux raisins sont expédiés nous nous remettons en selle : Direction l'Italie via le Col du Mont-Cenis !...
Les huit kilomètres d'ascension se passent bien. Mes compères sont plus rapides, je n'essaie pas de suivre, je monte à mon rythme. Au col Franck et Charles me regardent interrogatif : "Ton dos ? Ca va ?..." On va faire aller, la douleur est présente mais supportable.
On avait prévu d'aller faire le col du Petit-Mont-Cenis en aller-retour, ce sera pour une autre fois. Une courte halte à la chapelle-musée pyramide et on s'engage dans la longue descente vers Suse.
Dans la cité italienne on trouve un supermarché et on fait des courses. Pain, charcuterie, sandwiches, barres-céréale, etc... Nous voilà parés ! Nous pouvons nous lancer à l'assaut de la montagne !
On se remet en selle, on passe devant la gare, sur le pont puis on fini par prendre à droite pour traverser la vallée... Sur les panneaux on peut lire "Meana di Susa" et "Colle dell Finestre" !... Trente ans qu'on rêve de cet instant !
Je savais que le départ de l'ascension était terrible et n'ayant pas de très petits développement (2,3m) je suis obligé de passer tout le village en force... Cette fois c'est moi qui suis devant ! Mes compagnons m'appellent, ils ont oublier de faire le plein de leur gourdes ! Je leur dis que pour moi c'est bon ! Je file ! La pente est moins forte maintenant, je me sent bien. je ne tarde pas à trouver une fontaine d'eau. Je m'arrête et fais le niveau de mes bidons. J'attends un moment mes amis mais ne les voyant pas arriver je repars. Une longue série de courtes épingles commence. La pente est assez régulière, autour des 9%...
J'entends mes compagnons une épingle plus bas, je m'arrête pour les prendre en photo. On fera la monté jusqu'au "Colletto" (et sa maison forestière) ensemble.
Là on décide de faire une grosse pause, on sort le casse-croûte ! Je peine à manger, le pain ne passe pas, je mange un fruit et reprends deux aspirines... Globalement ça va. Charles et Franck tentent une sieste...
Un quart d'heure plus tard nous repartons. J'ouvre le bal ! A partir d'ici, plus de goudron, c'est une piste en terre ! Il reste huit kilomètre pour atteindre le sommet. Curieusement je la trouve plutôt roulante cette piste, ça secoue un peu mais si on choisit bien sa trajectoire on peut même se mettre en danseuse !... Au bout de trois kilomètres mes collègues me rejoignent, nous roulons un moment ensemble puis je les laisse se placer aux avants postes. Par deux fois ils feront de courts arrêts pour m'attendre...
Le final est juste grandiose ! Le col est en vu et la dernière série de lacet est magnifique ! Trente ans qu'on attend ça !...
J'arrive au sommet et en un instant toute la fatigue disparaît ! La joie ! La satisfaction ! On se congratule ! On est bien !...
On reste vingt bonne minutes au sommet, on profite de l'instant...
Mais la journée n'est pas finie, nous plongeons dans la descente !...
Quelques kilomètres plus bas, un croisement, à gauche une superbe route bien asphaltée et à droite une horrible piste militaire empierrée... "La Strada dell'Assietta"...
Trente ans...
...
Un cyclo italien s'arrête à nos côtés. Un petit sourire à ses lèvres, un regard malicieux, "Vous allez prendre la piste ?"... "Jusqu'à Sestriere ?"... Il nous montre la belle route de gauche en disant "par là la route est belle"... La sagesse... Avec Franck on se regarde, "si on y va pas, on va le regretter toute notre vie"... Charles tranche : "On a à manger, on a des tentes, on y va !" la messe est dite ! Le cyclo italien nous souhaite bonne chance...
La piste commence par une bonne dizaine de kilomètres de montée pour rejoindre le Colle dell'Assietta. Une dizaine de kilomètres qui vont se transformer en enfer pour moi... La piste est en très mauvais état (merci aux 4x4 et aux motos) et mon développement est trop long (il faudrait moins de deux mètres ! ). Je suis obliger de monter "en force" et à chaque coup de reins ma douleur dorsale se réveille !...
Au bout de trois kilomètres je m'arrête le moral dans les chaussettes. Je bois, m'alimente un peu et je repart. Heureusement les deux ou trois kilomètres suivants sont relativement plats et en meilleur état ! Le moral revient ! Mais a chaque "coup de cul" la douleur revient. Nouvel arrêt... Charles me force à marcher, il a raison, j'avance !... Chaque fois que la piste se fait moins raide je me remet en selle...
A pied, en selle nous arrivons finalement au Colle dell'Assietta 2472 m !... Le décor est magnifique !...
Je parviens à manger un peu, le pain ne passe toujours pas mais le jambon et la mortadelle oui ! Ca fait du bien ! Au col une petite pancarte nous redonne le moral : "Rifugio Aperto" !...
Après le col la piste continue a monter quelques centaines de mètres et dès quelle se fait moins raide je me remet en selle. Je vais mieux !...
Nous passons tout près de "la Testa dell'Assietta". La piste est "belle" maintenant, elle est descendante...
Nous arrivons au "Rifugio-Assietta" en roue-libre... A l'écart du bâtiment le gardien est là en train de téléphoné : "Rifugio A P E R T O " !...
Il nous invite à rentré... Nous passons commande de "tre birre" ! "Grande" !...Qu'est-ce-quelles nous font du bien !...
Après avoir eu confirmation qu'on pouvait manger et dormir nous pouvons nous relâcher complètement ! Une bonne douche suivit d'un repas pantagruélique (à base de polenta) et une nuit sur un bon matelas ! On est très très près du bonheur, là !
Quelle journée !...
84 kilomètres et plus de 3000 m de dénivelé !...
Trente ans...
Le lien de l'étape
Les images :
Le barrage du Mont-Cenis et sa Pyramide...
Franck & Charles dans les lacets du Colle dell Finestre...
La maison forestière qui marque la fin du goudron...
Le sommet du Colle dell Finestre... Inoubliable...
Une pensée à Albina qui a du passé par là il y a une trentaine d'année...
Le Colle dell'Assietta, ou la fin du calvaire...
Rifugio A P E R T O !...
Cette fois la nuit a été bonne. Le petit déjeuné est prévu pour 7h30. je me réveille vers 6h et me lève une demi-heure plus tard. Le dos va mieux, je passe le test de la mise des chaussettes assez facilement. Par la fenêtre je vois que le ciel est bleu et que le soleil brille. Je prépare mon paquetage et sort fixer mes sacoches à ma randonneuse. Mes deux compères sont debout aussi et à 7h30 nous nous installons devant un petit déjeuné qui ressemble à un festin !... Je commence à m’inquiéter, la facture va être salée... Charles, l’aîné, qui s'occupe de la cagnotte, part payer... Il revient avec un large sourire, 150 € ! Trois demi-pension et six "birre grande" pour 150 € ! Eh bien si vous passez dans le coins n'hésitez pas à faire une halte au Rifugio Assietta !...
A 8h30, après avoir salué les gardiens, nous reprenons la route... Enfin la piste...
Il reste pas mal de kilomètres avant de retrouver l'asphalte. Avant d'atteindre Sestriere nous allons franchir pas moins de six "colle" au dessus de 2000 m.Quelques kilomètres après notre départ, Charles crève à l'arrière. La réparation dure à peine un quart d'heure et nous pouvons reprendre la ... piste...
Ce matin nous sommes mercredi et ce jour là les véhicules motorisés sont interdis ! Quel calme ! Nous les retrouvons au "Colle Basset"...
Nous croisons un cyclo anglais qui chevauche un magnifique "gravel", cadre acier, pneus Compass, sacoche bikepacking... Nous l'encourageons !
Il nous reste six kilomètres de piste pour rejoindre Sestriere. Six kilomètres de descente sur un revêtement malmené par les 4x4 et les motos...
Dix minutes de descente et c'est à mon tour de crever... Un quart d'heure de réparation et on repart.
Quelques instants plus tard nous croisons une jeune fille qui monte en courant à une allure incroyable ! Charles et Franck se sont arrêter incrédules. Ils la regarde filer sur la piste au dessus de nous ! Impressionnante ! Sans doute une athlète en stage d'altitude...
Nous repartons et ne tardons pas à rejoindre Sestriere, à rejoindre le goudron, à rejoindre la civilisation... La "Strada dell'Assietta" est terminée...
Mais la balade continu !...
Sestriere, station alpine italienne qui vaut largement les notre, du béton, du béton, etc...
On s'arrête au bord de la route et on re-graisse les transmissions de nos machines puis nous plongeons dans la descente !
Je me souviens avoir lu d'éviter la route principale et de descendre par Sauze di Cesana. Je confirme, c'est très joli et avec beaucoup moins de circulation. A Cesana-Torinese nous prenons la direction de la France, nous attaquons les pentes du col de Montgenèvre.
Pas mal de circulation sur ce grand axe routier. Je m'inquiète un peu car je sais que plus haut qu'il y a des tunnels... A l'entrée du premier une petite route (l'ancienne ? ) sur la gauche est réservé aux vélo et permet d'éviter l'horrible boyau qui vomit son flot ininterrompu d'automobile et de poids-lourds...
Plus haut, nous évitons le second tunnel en traversant la station de Claviere puis rentrons en France à Montgenèvre.
Là, nous buvons un coup puis nous nous installons sur une place pour casser la croûte. Il faut prendre des forces, la journée n'est pas terminée... Nous refaisons un passage au bar pour prendre un café et plongeons dans la longue descente vers Briançon...
Pas mal de circulation mais la route est large et la descente est agréable. Nous stoppons à l'entrée de Briançon pour quitter nos coupe-vents. La montée vers le Col du Lautaret commence ici.
Avec Franck nous nous disons que les 22 kilomètres de montée devraient se faire facilement puisque logiquement à cette heure là les vents sont ascendants et devraient nous pousser...
Nous serrons à droite, prenons "la route de Grenoble" et rapidement rejoignons la roulante D-1091.
Au bout de très peu de temps nous comprenons que le vent qui était censé nous pousser nous ralenti ! Pas d’ascendant aujourd'hui ! Aujourd'hui c'est "vent en pleine poire" !...
A mon habitude je laisse mes deux compagnons rouler devant. On fait deux ou trois arrêt-regroupement durant la montée. Nous arrivons ensemble au Lautaret, la Meige est grandiose !
Nous nous installons à une terrasse et commandons trois sodas. Je profite de cette pause pour faire tamponner mes cartons (BNC-BPF). Nous remplissons nos gourdes et nous lançons à l'assaut du géant Galibier.
Huit kilomètres d'ascension à une pente moyenne d'à peu près 8%. comme d'habitude Franck s'envole. Charles file aussi et je me retrouve derrière bien décidé à tenir mon rythme de 8 km/h, bien décidé de profiter pleinement du dernier gros morceau de cette balade.
Un groupe de cyclo me doublent en me saluant, pas mal de "saccochards"descendent en m'encourageant bruyamment... C'est bien le vélo à ces altitudes...
La pente, assez régulière jusqu'au tunnel, devient très saccadée avec de gros "raidards" entrecoupé de portions moins pentues. J'en termine...
Au sommet Charles et Franck ont déjà revêtu leur coupe-vents. Je cale ma machine contre le muret sud pour une photo avec la Meige en fond.
J'enfile un T shirt supplémentaire puis mon coupe-vent, je range ma casquette dans ma sacoche et nous nous lançons dans la longue et belle descente vers Valloire. Mon petit rétroviseur est très utile pour voir si Franck, en rouge, et Charles, en jaune, me suivent.
Les premiers kilomètres sont assez pénible à cause du froid. Les lacets sous la bergerie sont déjà à l'ombre et il faut attendre Plan-Lachat pour retrouver le soleil.
C'est aussi là que nous retrouvons l'ami "Zef" ! Nous avons fini par le trouver ce fameux vent ascendant ! Décidément cet après-midi c'est "vent dans la gueu.." !
Nous finissons par atteindre Valloire et nous nous installons au camping. Celui-là je ne le recommande pas, cher et avec des emplacements durs en en "champs de patates" !...
Après la mis en place des tentes et la douche nous partons à la recherche d'une pizzeria que nous trouvons à l'entrée du village. le repas terminé (j'ai évité la margarita), nous regagnons nos tentes... Nous réglons le réveil sur 6h30.
Ce fut encore une belle journée, 113 kilomètres pour plus de 2000 mètres de dénivelé avec pas mal de col au dessus de 2000 m...
Lien de l'étape
Départ du Rifugio Assietta...
Quelque part sur la Strada dell'Assietta...
Pause au Lautaret...
Ma fidèle randonneuse face à la Meige...
La nuit est assez bonne et comme d'habitude je me lève avant que le réveil sonne. Je plie mon barda et prépare le café. je ne sens quasiment plus ma douleur dorsale. Peu après 7h nous sommes dans Valloire à la recherche d'une boulangerie cette fois-ci. Celle-ci trouvée nous petit-déjeunons un peu plus loin au soleil.
J'en profite pour prévenir ma compagne de notre retour, Charles et moi, vers midi une heure. Franck, lui, doit rejoindre Chambéry.
Nous prenons la route peu avant 8h pour cinq kilomètres de montée en direction du tout dernier col de notre balade, le col du Télégraphe. Puis nous plongeons dans la descente vers Saint-Michel.
Là nous nous engageons sur la grosse D-1006, qui n'est autre que l'ancienne N-6... Pas mal de circulation mais une bande cyclable assez propre et confortable nous permet de rouler à près de 40km/h (faux-plat descendant) jusqu’à Saint-Jean-de-Maurienne. A partir de là nous suivons des routes plus petites, nous traversons St-Etienne-de-Cuine, ST-Rémi, St-Léger, ...
A St-Pierre-de-Belleville nous faisons une halte. Dans Quelques kilomètres Franck va nous quitter et nous étudions son parcourt sur la carte. Pour regagner Chambéry, il tient absolument à passer par les cols du Gd-Cucheron, de Champs-Laurent et de la Cochette !... Ce type est une machine !...
Nous repartons pour quatre kilomètres. A St-Alban-des-Huretières nous nous séparons, Franck continu vers le col et Charles et moi filons vers St-George.
On passe Aiguebelle puis Aiton. La toute dernière difficulté sera la côte de Grésy-sur-Isère...
A 13h nous sommes à la maison. Noëlla, ma compagne, à mis des bières au frais et nous a préparé un bon repas. On lui raconte nos péripéties, nos joies, nos galères...
Après le déjeuné, Charles rassemble ses affaires, charge son véhicule et rentre chez-lui.
Dans l'après-midi, un message de Franck : "Gd-Cucheron OK, Champs-Laurent OK, Cochette OK.
...
Ca a été dur mais ça valait le coup !
Trente ans qu'on en rêvait !...
Lien de l'étape