frob a écrit:C'était indéniablement le cas de la majorité, jusqu'au début des années 50. Après, prestige (avec Rudy Van Gelder), blue note, debut, impulse!, atlantic (sous Ertegun), etc. ont effectivement fait de l'enregistrement de qualité une marque de fabrique. L'arrivée du LP a aidé aussi.Ed Shutter a écrit:frob a écrit:
(Pourquoi la batterie est toujours si mal mixée sur ces fichus disques ? Pour ne pas réveiller les assoupis de l'existence ?)
Parce qu'on enregistrait en deux pistes, que le temps de studio (sauf peut être chez Blue Note Records) était toujours très limité pour enregistrer les musiciens noirs, qu'il faudrait 4 ou 5 micros avec une bonne console et le temps pour bien régler les niveaux pour bien prendre la batterie et que les acheteurs de ces disques n'avaient pas du super matos hifi mais des électrophones ou l'on n'entendait pas les basses fréquences.
Pour ce disque en particulier, je pense que c'est vraiment le mixage à la ré-edition qui est foiré. Sur le vinyl original, ça passe bien. On ne rate pas un soupir de Jimmy Cobb. Produit par Teo Macero, chez CBS, qui était un type compétent avec un vrai budget. Mais chaque réedition digitale successive est parvenue à foirer des trucs, c'est hallucinant (sur la première sortie en cd, ils avaient réussi à se tromper dans la vitesse du master. Et pas qu'un peu: impossible de jouer avec !). Personne ne se risquerait à ce genre d'amateurisme en réeditant von Karajan ou The Rolling Stones. Pour le "jazz", c'est fair play.
Rudy Van Gelder, perso je ne suis pas fan de son travail, et ses re masterisation je les trouvent encore moins bonnes .
Étrangement, les éditions cd les meilleures ( en dehors des considérations des bandes masters ou copies) sont pour moi les premières des années 80. c'était plus fidèle au son d'origine (plus ou moins flat transfert) et pas de compressions maximum ni de filtres , de la dynamique
et du naturel.
Moins dans le jazz il est vrai que dans la pop et le rock, là, il y a eu de vrais massacres .
Après , j'ai des enregistrements des années 50 qui sont sublimes.
Ce qui est vraiment dommage c'est que d'une part beaucoup de bandes masters sont détruites (incendies ) perdues etc.. Entassées dans des entrepôts sans véritable inventaire.
Et personne n'a véritablement envie de répertorier tous ça, et investir du temps et de l'argent pour le plaisir de quelques passionnés .