Randonneuse A.Buchet fin 40

Une très belle trouvaille cette belle randonneuse superbe!!!

merops a écrit:

rudy a écrit:j'aime beaucoup cette vielle machine , et la photo des deux randonneur cycliste pour  tour de france a la sortie de la guerre ce plongeon dans le passé revolu,  me donne la nostalgie  d'une epoque que je n'ai pourtant pas connue

En voici deux autres de cette même randonnée faite au retour du STO de Lucien. La "Buchet" est calée à droite.

Les photos sont magnifiques !!

c'est "chez moi" !
celle du bas , est au lautaret , a la jonction de la route du lautaret et du galibier dont on voit la route transversale en arrière plan ....

il y a 3 semaines au mème endroit

Très belle histoire et très belle bicyclette !
Les photos sont émouvantes.
20 ans en 1940, le STO... on comprends qu'on ait eu envie de faire du cyclotourisme à la sortie.
Un tour de France en vélo dans la France de 1946: quelle aventure!

Je n'ai pas encore attaqué le démontage car elle est tellement belle tel quelle...
La plaque du propriétaire après un léger décrassage:


Avez-vous déjà vu ce modèle de décalcomanie VITUS?
Marqué:
3 Tubes renforcés
bases, montants
VITU,
Extra légers garantis



Fourreaux
VITUS
garantis

Ya du travail là

Bonjour,
Voici une superbe randonneuse comme nous les aimons. Celles produites dans les années 40 et 50 sont mes préférées, mais quelques-unes plus récentes également ! !

Loïc49 a écrit:Bonjour,
Voici une superbe randonneuse comme nous les aimons. Celles produites dans les années 40 et 50 sont mes préférées, mais quelques-unes plus récentes également ! !

Salut Loïc,
Bien content de te retrouver ici avec les amoureux des belles randonneuses Comme toi, j'adore les anciennes, et les belles des années 80.  Celle-là restera le plus possible dans son jus qui est un magnifique bouillon avec beaucoup de saveur. Ce serait dommage de stériliser tout ça

Je plussoie à cette belle image . Bon, à propos, c'est l'heure de la soupe...

prosperjunior a écrit:Je plussoie à cette belle image . Bon, à propos, c'est l'heure de la soupe...

Ça bouillonne, ça bouillonne... Bon appétit

Comme vous, je trouve que l'histoire associée au vélo le rend encore plus précieux.
Merops, combien pèse cette randonneuse avec tout son équipement ? Par rapport à un vélo moderne, est-ce qu'il est beaucoup plus fatigant de rouler sur celui-ci (à un rythme de balade)?

Vinz a écrit:Comme vous, je trouve que l'histoire associée au vélo le rend encore plus précieux.
Merops, combien pèse cette randonneuse avec tout son équipement ? Par rapport à un vélo moderne, est-ce qu'il est beaucoup plus fatigant de rouler sur celui-ci (à un rythme de balade)?

Je ne peux pas te donner le poids vu que je ne l'ai pas pesé, et maintenant il est stocké bien à l'abri. Ces vélos ont fait des milliers de km, alors remis en état et bien graissé, avec Maxicar et Cie, il n'y a pas de raison qu'il roule moins bien qu'avant Par contre, je ne peux pas faire de comparaison avec une vélo moderne*, car je n'en ai pas

*: Qu'entends-tu par vélo moderne? Un carbone en XTR avec dérailleur électrique ou un Vélo de base de chez Go Sport?

merops a écrit:

*: Qu'entends-tu par vélo moderne? Un carbone en XTR avec dérailleur électrique ou un Vélo de base de chez Go Sport?

Oui, plutôt un vélo de base.

Bonjour,
Ma petite expérience des randonneuses vintage ou modernes (la plus récente est une Cyfac de 2018) me permet de dire qu'il est aussi "facile" de rouler avec une vintage qu'avec une moderne. Evidemment il faut du matériel de qualité comparable : mes deux Jo Routens (1953 et 1968) sont équipées de moyeux Maxi-Car, de jantes d'origine en alu avec des pneus Grandbois (respectivement en 650B en 42 mm et en 32 mm) et sont très agréables. En roulant seul, à allure d'endurance, la fameuse "moyenne" est la même qu'avec un vélo moderne. C'est normal puisque le moteur est le même ! !
Je n'ai jamais roulé en montagne avec une randonneuse vintage (l'anjou c'est le bout du monde pour un amoureux de la montagne). Là j'atteindrais peut-être la limite des capacités d'une randonneuse vintage qui, en général, ne possède pas les braquets suffisamment petits pour un randonneur devenu adepte des très petits développements.

Là, Loïc, pour une fois je ne suis pas d'accord avec toi . Ce n'est pas parce qu'une randonneuse est ancienne qu'elle est inapte à la montagne. Il suffit qu'elle ait une géométrie correcte, adaptée à la morphologie du cycliste, soit suffisamment rigide et qu'elle ait les développements adaptés, et roule ma poule ...

Les randonneuses des années 40-50 étaient souvent équipées d'un couple Stronglight touriste en 48-32 mais il en existait en 44-26, comme celui-ci dont la photo est extraite de velobase :



Aujourd'hui, à part Merops qui est le seul à trouver des machines comportant un tel pédalier en bon état , il est illusoire de rouler avec ce type de plateaux car la plupart sont usés jusqu'au trognon. Par contre, les plateaux TA des années 50 neufs ou en très bon état ne sont pas introuvables.

Pour ne citer que deux machines du milieu des années 50 que Merops connait bien et avec lesquelles j'ai fait de la montagne sans en souffrir particulièrement, je ne parlerai que du Peugeot PLX50 amélioré qui m'a fait voyager de la Savoie à l'Auvergne en passant par le Vercors (voir convergence Randan).
Equipement pédalier : 46-42-26 et roue libre 14-17-20-24. Seules les rampes de 20% vers l'Herbouilly ont eu "l'honneur du pied". Les bases longues, peut-être un peu handicapantes en rampe ont été fort appréciées dans la descente dantesque vers Pont-en-Royans.
Et puis mon cyclo-campeur Pitard avec lequel j'ai fait entre autres le Ventoux et le Gerbier de Jonc dans de très bonnes conditions avec 46-42-28 au pédalier et 14-17-21-26 à la roue-libre. Là aussi, les bases longues garantissent un plaisir sécurisant dans les descentes.

Bon je ne veux pas pourrir davantage le post de cette magnifique Buchet, équipée d'un cadre en Vitus, le must de l'époque.
OUI, on peut parfaitement faire de la montagne avec une randonneuse ancienne   (même si l'on n'est plus tout jeune non plus ), il faut juste, comme avec une bicyclette moderne, que celle-ci soit adaptée à son cycliste et à l'usage qu'il en fait.
Les écarts de poids avec les nécessaires bagages d'un voyage itinérant sont au final minimes, et il est facile de les regagner ou presque au premier arrêt pipi !

Et puis trois plateaux et quatre ou cinq pignons judicieusement choisis offrent un rendement mécanique bien supérieur aux "piles d'assiettes" des cassettes modernes ...

Merci Prosperjunior  J'attendais ta réaction impatiemment car je n'oublierai jamais cette montée du Ventoux derrière ta Pitard, et moi sur une Berthoud fraichement terminée. Ben les amis, la Pitard, c'est comme si elle avait un moteur dans les moyeux, et le Prosper il n'était pas encore sur le plus grand pignon
Donc, les grands pignons et petits plateaux, c'est bien, mais les mollets et la condition physique c'est encore mieux
Allez, deux photos pour immortaliser la scène, et on reparlera de la Buchet:

J'en bave...


Il monte, il monte...


Panne des sens...



Pendant que Môôsieur me regarde de haut

Prosperjunior, Loïc, merci pour ces informations précises, c'est vraiment très intéressant.
Ça donne envie de voyager !
Faut que je me trouve une randonneuse...

Et wahou, superbe bécane, la Pitard 🤩 !

Bonjour,
En fait Jean-François, mon avis ne diffère pas beaucoup du tien. Je n'ai pas parlé de la géométrie du cadre car, en règle générale, elle est adaptée à son cyclo. J'ai été maladroit en parlant des " limites " des randonneuses vintage en matière de petits braquets en montagne. J'aurais du évoquer mes propres limites car les braquets traditionnels correspondaient aux miens il y a 35 ans ! mais plus maintenant. Je repousse donc mes limites régulièrement vers de plus petits braquets, plus petits et encore plus petits  

merops a écrit:Brockers: J'espère que c'est un effet d'optique  J'ai vérifié avec une tige en métal bien droite, et je ne vois aucune déformation.

Prosper: Lucien, le propriétaire de cette randonneuse a eu 20 ans en 1940. Peu de chance qu'il ait pu avoir ce vélo avant... Voici "Lulu" à droite avec son vélo lors de son tour de France en 1946.

J'ai encore quelques photos de ce voyage mais en assez mauvaise qualité. Je devrais en recevoir en meilleure définition prochainement  

Le cadre (56 au carré )  fait 103 cm entre les axes de roues, et la base 46 cm du moyeu à l'axe du pédalier, pas plus que la Goutaret ou le Méca-Dural que j'ai sous la main. Quant à l'emboutissage de la base, c'est le syndrome "qui pique"...
Je ne connais pas ce sticker de jante. Elles sont assez arrondies.

Ed: La petite patte en question est un moignon du support du carter de chaîne. Il n'y a aucune trace de dérailleur avant, ni de patte, ni de trace de collier  

Robur: Oui, elle gardera cette patine le plus possible. Aux endroits protégés du cadre, on devine un beau rouge légèrement métallisé.

Le service du travail obligatoire a commencé en juin 1942. Si le propriétaire du vélo avait 20 ans en 1940 et qu'il fait cette sortie dans le Galibier à son retour, il est peu probable qu'il ait acheté son vélo entre 1942 et 1945, c'était donc avant. Et si c'était avant il est encore moins probable qu'il ait acheté son vélo entre 1940 et 1942. Rien n'empêche qu'il ait pu acheter son vélo avant 1940. Ce type de vélo s'adressait à des gens avec un certain pouvoir d'achat, et avec l'avènement du front populaire et des congés payés, l'achat d'un beau vélo pour partir en vacances ou en week-end n'avait rien d'extravagant. Un vélo de ce gabarit c'était le cadeau type en cas de succès au baccalauréat. Les amateurs étaient aussi capables d'économiser pour ce payer ce type de folie. Rien n'empêche de penser qu'il ait pu l'avoir avant l'âge de 20 ans.

Salut Alain,
c'est avec grand plaisir que je te retrouve, je vois que tu as le chic pour trouver comme toujours des velos extras et surtout avec une âme et toute une histoire!!
au plaisir de te lire, bises bien amicalement émilien

Bonsoir les amis,Merops, comme toujours, tu as trouvé là une jolie randonneuse,et en plus avec une histoire si touchante on peut observer sur le visage de ces deux jeunes gens une certaine retenue malgré leurs sourires.c'est le propre de tous ceux qui ont vecu de terribles epreuves.J'espere qu'ils ont pu avancer dans leur vie sans etre trop entravés par leurs souvenirs.Je suis né en 1947 et jusque dans les années 60,les routes n'avaient pas beaucoup changé.Je me souviens avoir vu beaucoup de velos dans Paris et les cyclistes s'arretaient aux feux rouges(avec leur petite musette en toile beige où grise en bandouliere) Chez nous,nos parents ne parlaient jamais de la guerre, mais par contre,dans un des placards de la cuisine,il y avait toujours quelque litres d'huile, des paquets de farine,de riz et de pates et des boites de sucre en morceaux.Quand on demandait pourquoi à notre mère, elle repondait toujours "on ne sait jamais" c'etait pareil dans les autres familles...Elle a mis longtemps avant de ne plus en acheter.Je suis très content pur Lucien et son copain qu'ils aient eu deux beaux velos et quelques sous pour faire leur tour de france.Cordialement,jean