les porteurs, oui, mais pourquoi et comment ?

Salut King !

Pourquoi n'héberges-tu pas tes photos sur le forum ?

salut Denis
ben c ' était plus facile pour moi de retrouver le post que les photos

King, je rejoins Denis à propos des photos. Ce serait beaucoup mieux si tu hébergeais tes photos sur le serveur du forum!
D'une part, nous ne serions pas obligés de cliquer sur tes liens et d'autre part, nous serions sûr de pouvoir voir tes photos dans 5 ou 10 ans. Tu ne peux pas imaginer le nombre de posts anciens sur le forum où les photos ont disparus parce que leur auteur avait ses habitudes avec un serveur externe...

Merci d'y penser la prochaine fois

évident pour un peu d'histoire conservée !

gaulé ici ce catalogue Rivolier père et fils (RPF) 36-37
https://www.velovintageagogo.com/t3509-cycles-rpf-1936-37

il est assez intéressant car il reflète à mon sens les prémices de ce qu'allait devenir le porteur  (j 'ai un porteur  Colibri de 1939) mais je n'étais pas remonté si loin (dans mes souvenirs   ) pour du porteur tels on les imagine sans le porte paquet clipsable au cintre et rabattable dont étaient pourvu les vélos avant guerre qualifiés à tort de porteurs ...
Je dis intéressant car à regarder l'image , c'est un cliché passe partout pour ne pas trop détailler les modèles et se mélanger avec le nombre de freins à tringles

le premier modèle serait équipé d'un moyeu Rotax à roue libre et frein
http://www.encheres-nantes-labaule.com/vente-aux-encheres/178-art-publicitaire/56862-cyclisme-rotax-moyeu-a-roue-libre-et-frein-rare-plaque-emaillee-bombee-des-annees-30-en-version-fran



mais aussi d'un montage à tringles anglaises , ce qui signifie un frein à tringles  sur l'arrière (tringles au pluriel , l'avant n'ayant qu'une tringle)
(à ne pas confondre avec montage à l'anglaise où les freins sont inversés au cintre)

le second et le troisième ont le Rotax et double tringles anglaises donc avant et arrière  (trois freins en tout si je ne me trompe)

le Torpédo est en option pour remplacer le Rotax , mais on ne voit pas de patte de fixation ni de renfort , le Torpédo doit être à l'image du Rotax sur le lien au dessus, à bride

à noter la selle course et non les doubles suspensions poids lourds que l'on espère retrouver sur chaque porteur
ce guidon qu'on nomme postier
les jantes en émail noir , chose assez courante à cette époque
et déjà ce porte paquet en option pour l'avant



edit oui Frong j'y penserais

edit deux , à noter aussi l'absence d'éclairage , encore une option
c'est encore un sujet à étendre , entre les lois et ce qu'il se faisait ou était toléré ... le gb blanc ou disque blanc imposés pendant ww2 , faisait pas mention d'éclairage ... les anglais pour le black out avaient peint toutes les bordures de trottoir arbres et obstacles en blanc justement pour les voir avec les feux black out ...
à l'armée on a fait un parcours en black out en Jeep , ben faut presque se coucher sur le capot

Je déterre un peu le sujet mais voici le mien... (Porteur Motobécane, modèle "Parisien" 1966)... En attente d'une rénovation...

Merci pour le déterrage de ce fil que je ne connaissais pas sur un sujet que pourtant j'affectionne !

J'apprécie l'esthétique des porteurs traditionnels mais je vais apporter un bémol à ce concert de louanges : Si le principe est louable, la qualité de fabrication était souvent aléatoire, probablement sous prétexte que c'était des véhicules utilitaires ...
Pourtant leur poids à vide était presque prohibitif (au fait, ça vient de là le mot "tare" ?...)

Sur mon Garin, le seul porteur lourd que je possède, la plateforme avant s'est même cassée sous une charge très modeste (voir https://forum.tontonvelo.com/viewtopic.php?p=466314&hilit=garin#p466314).

Je ne parle pas des vélos de boucher, qui étaient soumis quotidiennement à de lourdes charges, ni des porteurs artisanaux dont la qualité de fabrication n'avait rien à voir avec les porteurs catalogue lambda.
Je ne comprends pas non plus que l'on n'ait pas généralisé le moyeu à vitesses sur ce type de machine, d'autant que ça existait aussi avec frein à contre-pédalage. Mais comme vous je n'aime pas ce type de frein en raison de l'impossibilité de ramener la pédale en position propice au redémarrage ...

Je fais entre la moitié et le quart de mon kilométrage annuel en vélos utilitaires (mais pas avec le Garin ), qui sont tous à vitesses avec au minimum trois rapports. Le CT2 est idéal pour la ville avec son moyeu à 5 vitesses. Le grand haubanné comporte un dérailleur et 5 pignons. Pour la campagne c'est aussi bien car on n'a pas à s'arrêter et redémarrer souvent en charge avec la nécessité de changer de rapport à l'arrêt.
Moins pour la capacité de charge mais plus pour le fun j'apprécie beaucoup les porteurs sportifs, comme mon Marceau.

Bien qu'étant un passéiste convaincu, je trouve que les vélos utilitaires modernes, (que ce soit les cargos ou longtails) sont beaucoup plus fonctionnels que les porteurs traditionnels pourtant si attachants. Sauf bien sûr à se bricoler soit même le camion idéal ...

+1 avec Prosper merci pour ce déterrage je découvre ce poste très intéressant
Je possède entre 7 et 10 porteur environ que vous pouvez trouver ici et ils ont tous ce point commun le poids.
Pour le reste je rejoins l avis de king et en regardant le catalogue leur équipement y est bien précisé carter porteur ,guidon porteur ect...
Tous les vélos ayant reçu d'origine où non ne sont pas porteur

Pour ce qui est du poids et de la mono vitesse qui même si tire long permet de passer partout, il ne faut pas oublier le prix ces vélos étaient avant tout prévu pour des ouvriers peu fortuné et ,je pense que c'est aussi pour ça que beaucoup de chose sont en option en fonction du besoin mais aussi de la bourse du client

De toutes façons quarante ans après on va pas se prononcer sur l utilité ou pas de ces nobles chevaux de trait. Ils ont été préservés des outrages du temps, c est l essentiel. Continuez à les mettre en valeur... TV

Byclou77 a écrit:+1 avec Prosper merci pour ce déterrage je découvre ce poste très intéressant
Je possède entre 7 et 10 porteur environ que vous pouvez trouver ici et ils ont tous ce point commun le poids.
Pour le reste je rejoins l avis de king et en regardant le catalogue leur équipement y est bien précisé carter porteur ,guidon porteur ect...
Tous les vélos ayant reçu d'origine où non  ne sont pas porteur

Pour ce qui est du poids et de la mono vitesse qui même si tire long permet de passer partout, il ne faut pas oublier le prix ces vélos étaient  avant tout prévu pour des ouvriers  peu fortuné et ,je pense que c'est aussi pour ça que beaucoup de chose sont en option en fonction du besoin mais aussi de la bourse du client

Le porteur parisien n'a pas vraiment besoin de vitesses sauf pour livrer à Montmartre...

je rebondis sur une question posée sur ttv aujourd'hui
https://forum.tontonvelo.com/viewtopic.php?p=543712#p543712
on y voit un Epsom de je ne sait quelle année avec ce qu'on admet comme carter de type porteur ...
le sujet sur ttv  a tourné court sur ce qui faisait un porteur  , ben pas le porte-paquet avant qui était une option tout comme le porte bagage arrière en option aussi  , ben alors ??????????
https://fr.wikipedia.org/wiki/Course_des_porteurs_de_journaux
aussi depuis là à mon avis , on a gréé des montures dignes de se présenter sur la ligne de départ et fort de ces courses ,chaque bouclard a du peaufiner des bêtes de course , le demi carter pour palier aux ennuis de chaines alors que c'était un intégral outre Manche ou outre Quiévrain pour ces vélos utilitaires  
comme dit on tourne autour de la moitié des années trente pour des modèles catalogues livrés en tant que "porteur " ,
faut que je retrouve une info capitale posté il y a peu sur ttv afin de descendre dans la date et l'appellation

edit suite au message posté entre
ben il y a le porteur de type parisien qui il me semble est d'après un cadre de vélo de ville et le porteur rural , mais rien de défini dans les catalogues sur ces appellations en général , juste relevé deci delà .....

king a écrit:jben pas le porte-paquet avant qui était une option tout comme le porte bagage arrière en option aussi  , ben alors ??????????

Ben alors, si tu veux un porte-paquet avant tu prends l'option porte-paquet avant, si tu veux un porte bagage arrière tu prends l'option porte bagage arrière, si tu veux les deux tu prends les deux options...

C'est un peu comme un appareil photo vendu sans objectif...

ben justement , c'est pas le porte paquet ou le porte bagage qui fait le porteur

juste à voir la pub RPPF que j'ai posté au dessus "livreur express" .........porte bagage en option

king a écrit:ben justement , c'est pas le porte paquet ou le porte bagage qui fait le porteur

juste à voir la pub RPPF que j'ai posté au dessus

C'est prévu pour en être équipé...

En plus à l'époque si tu voulais un truc particulier tu allais chez le ferronnier du coin. Comme pour ma moto au Burkina Faso dans les années 80.

oui j'ai complété quand tu postais , ce que je voulais dire c'est qu'un porteur comme on le pense , je ne vais pas dire le conçoit on n'en fait plus de cette trempe , ben était près d'un vélo de ville , renforcé comme des vélos ruraux et équipé selon les besoins ...
reste à trouver quand on a appelé ça porteur suite aux courses de livreurs

Un panier ou une sacoche ça peut suffire :



Il faut quand même une géométrie adaptée...

ben non

pour rebondir sur le RPF au dessus , on est aux prémices sur cette marque , c'est pas encore un "porteur" désigné comme tel , c'est une date charnière je pense pour la France pour cette appellation

king a écrit:ben non

Essaie de mettre un panier comme ça sur un course...

bon là aussi ... j'abandonne

Ed Shutter a écrit:En plus à l'époque si tu voulais un truc particulier tu allais chez le ferronnier du coin. Comme pour ma moto au Burkina Faso dans les années 80.

Et au Burkina Faso ils s'y connaissent en 2 roues...! Il paraît que la capitale est surnommée "OUGA-deux-roues"...
C'est ma petite amie Burkinabé qui m'a dit cela...

franck8356 a écrit:

Ed Shutter a écrit:En plus à l'époque si tu voulais un truc particulier tu allais chez le ferronnier du coin. Comme pour ma moto au Burkina Faso dans les années 80.

Et au Burkina Faso ils s'y connaissent en 2 roues...! Il paraît que la capitale est surnommée "OUGA-deux-roues"...  
C'est ma petite amie Burkinabé qui m'a dit cela...

A l'époque c'était le plus gros producteur de vélos et de cyclomoteurs d'Afrique de l'ouest.

Après quelques recherches, quelques éléments sur les cyclo-porteurs liés étroitement au réseau de distribution des journaux.

Le premier criterium des cyclo-porteurs de journaux fut organisé à Paris le 31 janvier 1926 par le journal l’Intransigeant avec le concours de L’Echo des Sports et de la Pédale. Défini comme concours ou épreuve de « débrouillardise professionnelle », les points de contrôle pouvaient se faire dans n’importe quel ordre, signifiant donc qu’un parcours « protégé » ne pouvait pas être totalement établi. Il est la continuité des courses de porteurs de journaux organisés début 20ème, sous forme de championnat par les journaux La presse et L’auto, avec comme différence une catégorie qui le rendra encore plus populaire, celle des dames.

Les articles de presse s’accordent à parler de liesse populaire, de triomphe sans précèdent, de clameur de la foule parisienne, concernant les premières années du criterium des cyclo-porteurs de journaux, de ces « roule toujours » bravant le pavé, la circulation, quel que soit le temps qui pleuve ou qu’il neige. Pas étonnant que les artisans et constructeurs de l’époque proposaient dans leur production un vélo type «porteur parisien ».

Concernant les règles pour participer, de nombreux journalistes écrivent que les concurrents courent en tenue de ville, sur leur machine de travail munie à l’avant du traditionnel porte bagage sur lequel est placé 15 kilos de journaux.

L’article du Paris-Midi de 1928 précise une bicyclette qui soit autant que possible identique à la machine de service, munie de garde-boue en acier, de porte-bagages, d’un guidon droit ou relevé, équipée avec des pneus démontables de 35mm de section minimum. Les cale-pieds métalliques ou à courroies sont interdits, ainsi qu’un système de changement de vitesse de quelque sorte qu’ils soient, comme du double pignon.

07.12.1025 L’intransigeant


16.12.1925 La Pédale


21.12.1925 La Presse


01.02.1926 L'express de l'est


01.02.1926 Le Petit Journal


29.01.1928 Paris Midi

Ravi san a écrit:
L’article du Paris-Midi de 1928 précise une bicyclette qui soit autant que possible identique à la machine de service, munie de garde-boue en acier, de porte-bagages, d’un guidon droit ou relevé, équipée avec des pneus démontables de 35mm de section minimum. Les cale-pieds métalliques ou à courroies sont interdits, ainsi qu’un système de changement de vitesse de quelque sorte qu’ils soient, comme du double pignon.

Ca doit être un peu comme les courses de voitures de série ou l'on voit des voitures pas tout à fait de série ?