Salut,
comme évoqué dans ma pres' voici celle de mon paris tours. Ce vélo j'en ai été l'unique partenaire. Je l'ai commandé pour remplacer mon pina ( cf autre présentation ) qui était devenu trop petit. Je vais essayer de vous présenter ce vélo sans parler trop de moi. Mais je préviens cela ne va pas être facile. Disons que nous avons échangé quelques atomes. Le sang, les larmes ont coulé, mais nous sommes toujours ensemble. Cet apm par exemple, j'ai laissé le s-works au chaud et je me suis fait plaisir une heure.
Par où commencer....
J'ai commencé le vélo en cyclotourisme, et ma famille n'avait jamais vraiment considéré le vélo comme un sport. Tout au plus un moyen de déplacement pour les jeunes et les originaux. Lorsque mon père m'a vu pour la première fois en vêtement cycliste j'ai eu droit aux a priori du début des années 90'... je vous passe les détails...
Lors de ma première course mon président de club a abandonné sa propre course pour voir mon arrivée. Comme je me m'ennuyais dans le peloton, j'avais pris mon rythme et un seul autre coureur a suivi la roue. A 200m de la ligne je me relève et lui propose ostensiblement de passer pensant que je ne referai pas de course. Il gagne, je fais deux. Je me suis fait pourrir XXL par mon président qui me fait promettre de revenir.
Un an après et presque toutes mes courses gagnées, mon père voit bien que c'est un sport et que je peux en faire quelque chose. Après discussion avec mon président, ils sont convaincus que mon pina est trop petit. A l'époque il n'y a pas beaucoup d'argent à la maison, mais on commande quand même à décathlon un cadre sur mesure chez paris tours modèle en columbus EL. Je demande une longueur un peu plus importante ( 54x55) pour être plus couché sur le vélo.
Il sera monté par décathlon en full campa athena, selle turbo matic 2, incontournable à l'époque, potence et cintre 3T " de base" et avec des roues dont je n'ai aucun souvenir. Évidement, une cassette à visser avec les pignons réglementaires.( 51-14)
Avec ce vélo, les victoires continuent et le club embauche un entraineur pour moi et un autre coureur. Au fil des courses le matériel soufre, j'explose le dérailleur lors d'un sprint. Il sera remplacé par un véloce moins cher. Les entrainements se structurent, le niveau monte, je me qualifie au championnat de france à trelissac avec mon paris tours. Nous sommes le 14 juillet 1994. Après quelques kilomètres, chute collective dans le peloton, je suis dedans. Aux premières loges même. Perte de connaissance, je me réveille dans le fossé. Le vélo et loin, une poignée est explosée, une roue aussi. Le vélo a mal. Impossible de repartir. Je me regarde. cheville, genou, hanche, coude, épaule. Beaucoup de sang, de chair et de polyester brulé. Moi aussi j'ai mal. La course s'arrête là pour nous. L'ambulance ramasse ceux qui sont là.
quelques semaines plus tard, l'assureur familial nous aide à reconstruire le vélo et je demande à ne pas reprendre les retouches de peinture. Mes cicatrices aussi resteront. Je remonte les équipements à l'identique sauf le dérailleur avant qui est tordu, il sera remplacé par un chorus et les roues que je passe en DP18.
Je fais encore une saison, mais les entrainements structurés, sont plus durs : no pain, no gain. Le plaisir diminue. Je ne gagne pas plus, mais je roule avec les adultes. Je dois aussi choisir mes études. la suite est classique : internat loin de chez moi, plus le temps de rouler.
Je n'ai plus envie de partir rouler alors que je ne suis pas chez moi de la semaine.... je lâche l'affaire, mais pas mon vélo en me disant que c'est une pause.... Je suis toujours en pause depuis 29 ans.. Le vélo lui m'a suivi dans tous mes déménagements. Je roule de temps en temps avec. Je rajoute des cornes cinelli parce qu'à ce moment là, mon seul adversaire c'est le vent.
Pour la première fois en 29 ans, je viens de le démonter pour le graisser et le nettoyer. j'avoue je l'ai négligé. J'ai reçu ce matin, les campagnolo vento dont je rêvais ado, mais je n'avais pas l'argent. J'aurai pu me payer les shamal aujourd'hui, mais ce rêve était inaccessible à l'époque. Ne trahisons pas nos rêves... faisons les vivre.
Place aux photos.
cet après-midi avant une petite partie de plaisir :
sur cette image, mes 4 vélos:
Tasmanien :
ligne de transmission :
ready to go :
J'ai roulé cet apm avec mon paris tours. Il est lourd, bien plus lourd de mon venge sworks, mais une fois lancé, il tient une bonne vitesse. Les roues lui donnent cette rigidité qui lui manquait. Il tient sans problème le 30 de maille, une fois lancé. En côte c'est pas ça, ni pour le lancer. Mais il a le tempérament que j'aime... rouleur puncher...c'est comme ça que je roulais.
C'est comme ça que l'on aimait gagner, ensemble, tous les deux, seulement tous les deux sur la ligne.
comme évoqué dans ma pres' voici celle de mon paris tours. Ce vélo j'en ai été l'unique partenaire. Je l'ai commandé pour remplacer mon pina ( cf autre présentation ) qui était devenu trop petit. Je vais essayer de vous présenter ce vélo sans parler trop de moi. Mais je préviens cela ne va pas être facile. Disons que nous avons échangé quelques atomes. Le sang, les larmes ont coulé, mais nous sommes toujours ensemble. Cet apm par exemple, j'ai laissé le s-works au chaud et je me suis fait plaisir une heure.
Par où commencer....
J'ai commencé le vélo en cyclotourisme, et ma famille n'avait jamais vraiment considéré le vélo comme un sport. Tout au plus un moyen de déplacement pour les jeunes et les originaux. Lorsque mon père m'a vu pour la première fois en vêtement cycliste j'ai eu droit aux a priori du début des années 90'... je vous passe les détails...
Lors de ma première course mon président de club a abandonné sa propre course pour voir mon arrivée. Comme je me m'ennuyais dans le peloton, j'avais pris mon rythme et un seul autre coureur a suivi la roue. A 200m de la ligne je me relève et lui propose ostensiblement de passer pensant que je ne referai pas de course. Il gagne, je fais deux. Je me suis fait pourrir XXL par mon président qui me fait promettre de revenir.
Un an après et presque toutes mes courses gagnées, mon père voit bien que c'est un sport et que je peux en faire quelque chose. Après discussion avec mon président, ils sont convaincus que mon pina est trop petit. A l'époque il n'y a pas beaucoup d'argent à la maison, mais on commande quand même à décathlon un cadre sur mesure chez paris tours modèle en columbus EL. Je demande une longueur un peu plus importante ( 54x55) pour être plus couché sur le vélo.
Il sera monté par décathlon en full campa athena, selle turbo matic 2, incontournable à l'époque, potence et cintre 3T " de base" et avec des roues dont je n'ai aucun souvenir. Évidement, une cassette à visser avec les pignons réglementaires.( 51-14)
Avec ce vélo, les victoires continuent et le club embauche un entraineur pour moi et un autre coureur. Au fil des courses le matériel soufre, j'explose le dérailleur lors d'un sprint. Il sera remplacé par un véloce moins cher. Les entrainements se structurent, le niveau monte, je me qualifie au championnat de france à trelissac avec mon paris tours. Nous sommes le 14 juillet 1994. Après quelques kilomètres, chute collective dans le peloton, je suis dedans. Aux premières loges même. Perte de connaissance, je me réveille dans le fossé. Le vélo et loin, une poignée est explosée, une roue aussi. Le vélo a mal. Impossible de repartir. Je me regarde. cheville, genou, hanche, coude, épaule. Beaucoup de sang, de chair et de polyester brulé. Moi aussi j'ai mal. La course s'arrête là pour nous. L'ambulance ramasse ceux qui sont là.
quelques semaines plus tard, l'assureur familial nous aide à reconstruire le vélo et je demande à ne pas reprendre les retouches de peinture. Mes cicatrices aussi resteront. Je remonte les équipements à l'identique sauf le dérailleur avant qui est tordu, il sera remplacé par un chorus et les roues que je passe en DP18.
Je fais encore une saison, mais les entrainements structurés, sont plus durs : no pain, no gain. Le plaisir diminue. Je ne gagne pas plus, mais je roule avec les adultes. Je dois aussi choisir mes études. la suite est classique : internat loin de chez moi, plus le temps de rouler.
Je n'ai plus envie de partir rouler alors que je ne suis pas chez moi de la semaine.... je lâche l'affaire, mais pas mon vélo en me disant que c'est une pause.... Je suis toujours en pause depuis 29 ans.. Le vélo lui m'a suivi dans tous mes déménagements. Je roule de temps en temps avec. Je rajoute des cornes cinelli parce qu'à ce moment là, mon seul adversaire c'est le vent.
Pour la première fois en 29 ans, je viens de le démonter pour le graisser et le nettoyer. j'avoue je l'ai négligé. J'ai reçu ce matin, les campagnolo vento dont je rêvais ado, mais je n'avais pas l'argent. J'aurai pu me payer les shamal aujourd'hui, mais ce rêve était inaccessible à l'époque. Ne trahisons pas nos rêves... faisons les vivre.
Place aux photos.
cet après-midi avant une petite partie de plaisir :
sur cette image, mes 4 vélos:
Tasmanien :
ligne de transmission :
ready to go :
J'ai roulé cet apm avec mon paris tours. Il est lourd, bien plus lourd de mon venge sworks, mais une fois lancé, il tient une bonne vitesse. Les roues lui donnent cette rigidité qui lui manquait. Il tient sans problème le 30 de maille, une fois lancé. En côte c'est pas ça, ni pour le lancer. Mais il a le tempérament que j'aime... rouleur puncher...c'est comme ça que je roulais.
C'est comme ça que l'on aimait gagner, ensemble, tous les deux, seulement tous les deux sur la ligne.