En effet, à moins de couvrir de plusieurs couches de vernis, poncer (finement) une surface corrodée est nécessaire pour réduire sa susceptibilité à la (re)corrosion. Il suffit d'observer la vitesse stupéfiante à laquelle rouille une pièce auparavant fortement rouillée qui vient d'être dérouillée par électrolyse.
A l'inverse, l'application longue d'acides tend à augmenter cette susceptibilité. Les micro crevasses se creusent, les micro crêtes s’affûtent et le dépôt d'oxyde qui parfois fait barrage est éliminé, offrant autant d’amorces supplémentaires à l'oxydation. Petite exception pour l'acide phosphorique dont l'action phosphatante freine quelque peu la corrosion (mais est loin de suffire en traitement seul).
Un chrome "rouillé" est en fait une couche de chrome percée. Ce qui corrode visiblement, c'est l'acier en dessous. En se propagaent sous la couche de chrome, la rouille va en favoriser le décollement (c'est très expansif, la rouille ;). Un acide suivra d'ailleurs le même chemin et aura sensiblement le même effet, voir même réagira avec la sous-couche. On commence alors avec une fourche piquée et on finit avec un chromage à l'apparence salement taché (surtout à la lumière du jour ).
Comme indiqué par Alfie, les polish magiques ne durent qu'un temps pour bloquer l'oxydation (moins d'une année pour un vélo qui rencontre l'humidité et bien mons encore s'il roule par tous les temps).