Bertin XXL

prosperjunior a écrit:Merci Loïc,

Oui, on en avait parlé, j'ai toujours les randonnées alpines de Georges Rossini en ligne de mire. Pour cette année encore, c'est assez mal barré ... Le temps passe et je ne rajeunit pas , j'espère qu'on va sortir de ce cirque au plus vite...

Dès la fin du remontage (je tiens le bon bout, maintenant), j'attaque le déverminage sur route. Mi-mai, j'ai prévu une semaine dans le Vercors, et dans l'idéal Méditérannée-Léman début juillet (on peut toujours rêver ...).

Reste le problème de la housse de transport une fois "Rinkoïsé" (sac du commerce, sur-mesures ) qui doit pouvoir être transportable sur le vélo (roulée sur le PB arrière, par exempe)... Pas simple, si quelqu'un a une expérience du truc, ça m'intéresse ...

Je ne suis pas un grand voyager à velo mais je prends regulierment le train.
Selon la sncf

1 Seuls les vélos standards sont acceptés à bord des trains. Le transport des vélos couchés, des tricycles, des tandems et des remorques de toute nature n’est pas autorisé.

2 Considéré comme un bagage à main, le vélo sous housse doit être étiqueté et ne doit pas excéder les dimensions maximales autorisées : 120 cm de hauteur pour 90 cm de largeur.

Le probleme est dans le deuxième point mais sans la roue avant et en enlevant la selle on devrait être dans les dimensions raccomandées.
La housse est bien pratique, j'en ai une xl matelassée, utilisée rarement, qui protege bien le veo et le roues mais qui occupe un volume assez important une fois pliée. C'est plutôt à reserver en voyagant en voiture pour proteger un cadre fragile en carbone et similaire.
A mon sens et ce que j'ai vu une fois pour reduire l'encombrement: 1 housse pour roue+rouleau film etirable.
Dans la housse la roue avant et avec le film tu enveloppes le reste, le velo sera demonté et sous housse, il faut juste rajouter l'étiquette.

prosperjunior a écrit:

Reste le problème de la housse de transport une fois "Rinkoïsé" (sac du commerce, sur-mesures ) qui doit pouvoir être transportable sur le vélo (roulée sur le PB arrière, par exempe)... Pas simple, si quelqu'un a une expérience du truc, ça m'intéresse ...

J'ai testé plusieurs modèles de housses, notamment pour pouvoir prendre des vélos dans des trains à l'étranger (les règles changent d'un pays à l'autre mais c'est un autre débat).

Celle qui sort du lot car plus grande et plus solide (tissus ET zip), c'est une housse de chez Vaude. J'y mettais un assez grand (57/58) vélo de randonnée avec garde boue avant+arrière et porte-bagages av et arr aussi. La housse n'est pas matelassée et se roule donc assez facilement. Je la transportais sur le porte bagage arrière. Elle servait également de tapis de sol en cas de besoin.
Je ne l'utilise pas pour l'instant et aucun projet de voyage au long cour envisageable avant longtemps. Si tu veux la tester, je peux te l'envoyer. Si ça fait le job, je te la prête le temps qu'il faut.

Corollaire:
Je déconseille fortement les housses d'une marque avec un gros Q comme symbole (j'ai oublié la marque mais je pourrai aller voir de plus près, je crois que je l'ai gardée quand même). J'ai aussi une housse D4 mais n'ai pas fait de randonnée avec. Elle m'a juste servi pour un déménagement. A priori c est plutôt un bon rapport qualité/prix.

PM78 a écrit:

Je ne suis pas un grand voyager à velo mais je prends regulierment le train.
Selon la sncf

1 Seuls les vélos standards sont acceptés à bord des trains. Le transport des vélos couchés, des tricycles, des tandems et des remorques de toute nature n’est pas autorisé.

2 Considéré comme un bagage à main, le vélo sous housse doit être étiqueté et ne doit pas excéder les dimensions maximales autorisées : 120 cm de hauteur pour 90 cm de largeur.

Le probleme est dans le deuxième point mais sans la roue avant et en enlevant la selle on devrait être dans les dimensions raccomandées.
La housse est bien pratique, j'en ai une xl matelassée, utilisée rarement, qui protege bien le veo et le roues mais qui occupe un volume assez important une fois pliée. C'est plutôt à reserver en voyagant en voiture pour proteger un cadre fragile en carbone et similaire.
A mon sens et ce que j'ai vu une fois pour reduire l'encombrement: 1 housse pour roue+rouleau film etirable.
Dans la housse la roue avant et avec le film tu enveloppe le reste, le velo sera demonté et sous housse, il faut juste mettre l'étiquette.

Dans les TER, tu as quelques places réservées pour les vélo entiers (en général 4 ou 5 crochets pour pendre les vélos). La plupart des contrôleurs sont très tolérants au cas où tous les crochets sont déjà occupés et que tu poses ton vélo de façon à ne pas obstruer la circulation des passagers.

Pour les tgv et "ex corail", certains ont des places payantes à reserver avec son billet, pour les autres, c est sacoche.

Merci PM78, Salut Seb !

Là tu m'intéresses avec ta housse Vaude , car le problème c'est de pouvoir essayer en vrai .
Déjà, si tu peux la rouler c'est un bon point. Ce Bertin est grand, mais la "Rinkoïsation" permet de le compacter pas mal : selle et sa tige, cintre, fourche avant complète avec roue et porte-bagage, roue arrière avec GB et PB, pédales et dérailleur arrière sont prévus pour être facilement amovibles.

L'idée est de pouvoir monter dans n'importe quel train avec. Même si on dépasse un peu les normes, les contrôleurs sont généralement sympas si on est sympa avec eux. En attendant, si tu peux en faire quelques photos, ça permettra de voir à quoi ça ressemble .

Hier soir, j'ai constaté que les leviers de freins CLB étaient un peu petits pour mes battoirs . La forme et la taille des leviers est comparable à celle des Mafac qui me conviennent parfaitement, mais la cocotte est plus courte, ce qui rapproche le levier du cintre.
Du coup, j'ai meulé (oui Seb, à la disqueuse ...) le bout de levier qui vient en butée sur la cocotte au repos (pas d'allusion grivoise dans cette précision, hein ).
La photo suivante illustre bien la différence de longueur de la cocotte Mafac (en haut), et deux leviers CLB avant et après rognage selon le trait noir :



Ainsi modifié, le levier CLB me permet une meilleure préhension et augmente sa course   .

si ca peut servir j'ai trouvé cet article

https://bike-cafe.fr/2018/04/transports-et-velos-ce-nest-pas-toujours-simple/

Je confirme, dans les TER jamais eu de soucis. C'est bien adapté. Pour les TGV c'est une autre histoire

Oui, dans les TER aucun souci (mais c'est rare que je les utilise : en province, je préfère rouler à vélo ...), comme dans les trains de banlieue hors des heures de pointe. J'ai déjà emmené mon vélo en TGV "prévu pour". Là non plus pas de souci.

La question c'est plutôt tous les autres trains, y compris les trains internationaux, et l'avion (bien que je n'aime pas beaucoup cette usine à pollution ). En 2018, en allant au Portugal, j'ai retrouvé mon vélo pourtant hyper-emballé selon les prescriptions de la compagnie (Transavia) comme ça :


Je ne tiens pas à renouveler l'expérience, d'où mon  évolution vers le "Rinko"...

Voilà le modèle de la HOUSSE


Pliée sans être compressée du tout:



étalée:

Hâte de voir cette grande Bertin lors de ton passage dans la Drôme, et peut-être sur les routes du Vercors en ta compagnie

Suite à ton post, j'ai commandé ces pneus Pacenti Pari Moto en 38 (sur Bike Components en Allemagne à un prix nettement plus intéressant que sur Liberté Cycles en Hollande). Le feu SON est extra. Enfin un modèle qui passe bien sur une belle randonneuse. Comme toi, j'ai adopté depuis longtemps les led Systart.

En ce qui concerne le sac de transport, j'en ai pas un bon souvenir en TGV. C'était encombrant et très lourd... mais le vélo n'était pas emballé Rinko

Puis des fois, en tant que passager, on voit des belles choses dans les TER:

Houlà Seb, ça m'a l'air pas mal du tout .
J'avais repéré un truc à peu près similaire en dimensions Housse Buds qui a l'avantage (ou l'inconvénient ) d'être plus légère, donc moins lourde à transporter mais certainement plus fragile.

En mode "Rinko total", j'arrive à des dimensions de l'ordre de 110x80, donc dans les deux cas, ça peut le faire.

Je garde ta proposition sous le coude, si tu prévoyais de venir à la BIG, je pourrais prévoir de venir avec ce vélo, histoire de se faire des exercices pratiques ...

Alain, c'est chouette, les Routens courent les trains, par chez toi   ... Oui, j'ai prévu de rôder la grosse Berta grande Bertin dans le Vercors la semaine de l'Ascension (au propre comme au figuré ), alors croisons les doigts...

Pour les rinkos j'avais entendu parler de ça sur Bicycle Quaterly :

https://www.boostcycles.com/sac-de-transport-velo-ostrich-l-100-black.html

Pas donné mais très compact

Voir si ton grand vélo s'y insère

Sinon j'ai eu il y a une vingtaine d'année une sacoche Chapak qui était sans renforts, seulement en tissu très résistant avec laquelle j'ai pu traverser les Pyrénées en VTT..mais je l'ai usée jusqu'à la corde depuis
Peut-être qu'un Gogo aurait ce modèle

Merci beaucoup. Au début de ma réflexion, j'étais tombé sur la Ostrich et ne me souvenant pas de la marque, je n'en retrouvais pas le lien.

Du coup, voici un petit comparatif, où j'ai mis en gras la meilleure prestation de chaque modèle (la dernière indication est un calcul à la con que l'on peut supposer indicateur du pays de production ) :

  VAUDE   :  dimensions  85x130x28 cm, pliée ?, poids 2250 g, prix  76 €, soit 34 €  le kg
OSTRICH : dimensions  95x110x25 cm, pliée ? mais mini, poids 235 g, prix   85 € , soit 361 € le kg !
   BUDS    :  dimensions  90x134x26 cm, pliée 44x36x9 cm, poids 1500 g, prix 60€, soit 40 € le kg
   BTWIN  :  dimensions  85x135x27 cm, pliée 38x33x12 cm, poids 2500 g, prix 60 €, soit 24 € le kg

Le "rinko" en photo sur la pub du Ostrich est la "mule" en 650b de Jan Heine qui est à peu près aussi grand que moi :



Il manque sur la photo quelques tronçons de mousse isolante pour tuyauteries pour protéger le cadre : c'est chiant à trimballer mais ça ne pèse rien .
Ma "Grande Bertin" selle démontée fait 80x110 et rentre donc dans tous les modèles. L'épaisseur nécessaire est de 25cm minimum. Dans une housse "lourde" on peut être tenté d'y fourrer en plus ses sacoches, potentiellement ça protège le vélo des agressions extérieures, mais fatalement, c'est moins commode à porter ...

La Vaude, avec les sacoches à l'intérieur, est utilisable en bagage avion je pense. La Ostrich est à réserver au train où l'on peut garder un oeil dessus pour éviter des manipulations indésirées.

prosperjunior a écrit:
Dans une housse "lourde" on peut être tenté d'y fourrer en plus ses sacoches, potentiellement ça protège le vélo des agressions extérieures, mais fatalement, c'est moins commode à porter ...

C'est exactement ça. Une fois le vélo dedans, j'y claquais mes 4 sacoches ortlieb classiques (2 "petites" pour l'avant et deux grandes pour l'arrière). Ca pesait un peu au moment de descendre du train avec le sac sur l'épaule mais je remontais tout directement sur le quai.

Effectivement j’ai dû transiter par les couloirs du métro pour aller de gare à gare dans Paris et avec la housse pleine de vélo +sacoches je dépassais les 20 kg...sans parler de l’encombrement !
Si c’est que pour prendre stocker le vélo dans le train la plus compacte gagne pour se montrer discrète le reste du voyage...

Cet après-midi pourri aura été propice au bricolage : La "Grande Bertin" (ça va lui rester, ça, Merops ...) est du coup virtuellement prête pour ses essais routiers.


Les freins Mafac Critérium d'origine sont remontés, tout est câblé, la chaîne posée. Pour optimiser la ligne de chaîne j'ai dû mettre une petite rondelle-cale derrière la roue-libre. Pour pouvoir enfiler facilement les câbles de freins par le haut de la cocotte, j'ai dû limer un plat sur  les plombs sertis pour pouvoir les enfiler facilement entre les barillets dans lesquels il prennent place et les leviers ; il faudra que je pense à faire de même pour le câble de rechange que j'emmène toujours en randonnée.
Le Diable se niche dans les détails  !

Comme pour pouvoir retirer facilement les câbles de freins des cocottes je ne pouvais y mettre de butées réglables, j'en ai mis à l'autre bout de la gaîne :


J'aime beaucoup cette selle Brooks Professionnal titane sur tige de selle JPR.


Le décaleur de sacoche de guidon est aussi un JPR d'époque (d'aillleurs j'ai vu que Jean-Paul Routens, alias JPR-38, s'était inscrit sur le forum mais il n'a pas encore posté ).

La guidoline sera posée après les premiers essais et que j'aurai validé la bonne position des cocottes de freins. Chance, il me restait une paire de couvre-cocottes caoutchouc CLB neuves dans mes tiroirs et leur souplesse permet d'y glisser facilement les têtes des  câbles de freins.
La potence est une Belleri comme celle d'origine, mais avec un serrage biais et non par cône, ce qui sera plus facile à démonter lors des "rinkoïsations". Le cintre est un Philippe Professionnel 420, mon modèle préféré .

Demain, je bosse... Vivement que je puisse l'essayer ...

Premier essai ce matin  .
Avant de partir, sans la sacoche mais avec la pompe, verdict de la balance : 12 kg, pas mal   !
Les petits détails comme la selle à armature titane, le grand pignon de RL de 26 dents en dural, les porte-bagages minimalistes en tube, les jantes Rigida étroites, les moyeux à petits flasques, les pédales dural, le phare et le catadioptre en plastique chromé, au final ça permet de rester dans le raisonnable pour une machine de cette taille.

Après un petit réglage d'inclinaison de cintre, la position s'avère d'emblée nickel (Bon, j'avais tout bien mesuré avant ...).
Tout est fluide, par contre il n'y a vraiment pas beaucoup de place entre les pneus et les garde-boue, les pneus de 38 sont hyper-limite , le moindre gravillon y joue les castagnettes... Du 35 serait certainement plus adapté (c'est ce qu'il avait à l'origine, du reste), à voir ... Il a aussi retrouvé sa sacoche d'origine :


J'ai inclus dans mon parcours d'essai une portion de chemin gadouillo-caillouteux bien raide : ça grimpait tout seul jusqu'à ce que la roue arrière patine me contraignant à mettre pied à terre. D'autres raidillons bitumés m'ont confirmé que ce vélo sera un bon grimpeur, les manivelles de 175 y sont sans doute pour quelque chose. Côté rigidité, en descente rapide comme debout sur les pédales, rien à dire, le cadre ne bouge pas d'un poil. C'est la confirmation que sa géométrie est excellente pour ce que je veux en faire.



Le freinage m'ôte tout regret d'avoir conservé les Mafac Critérium, ne reste plus qu'à poser la guidoline et voir ce que je peux lui trouver comme pneus un peu moins joufflus, et ce sera mon vélotaf pour les semaines à venir, histoire de le déverminer à fond .

Esthétiquement, ça reste sobre et classique, il faut juste que je lui remette une pompe noir et chrome plus discrète que ce plastoc blanc

Bonjour Prosper
On jurerai qu'il est né ainsi ce vélo

Denis91 a écrit:Bonjour Prosper
On jurerai qu'il est né ainsi ce vélo

Tout à fait

Merci, c'était un peu le but, tout en le conformant à mes attentes, de ne pas le défigurer.

De toute façon, c'était une construction à l'unité, attestée par ce petit sticker :



pour des raisons d'équilibre esthétique, j'ai inversé l'emplacement avec celui-ci (on trouvait les deux dispositions sur ces Bertin "spéciaux") :


typique des machines cyclotouristes du constructeur de Saint-Laurent-Blangy.

Comme CNC, ce constructeur généraliste savait aussi faire du spécifique sur-mesures. C'est un coup de bol que celui-ci ait fini par m'atterrir dans les pattes . Encore merci, Florian  

Elle donne envie de rouler cette randonneuse!

Bonsoir Prosper
très belle réhabilitation de cette randonneuse xxl, bravo!
J'admire tes prouesses mécaniques et de randonneur et j'ai un point sur lequel je voudrais avoir ton retour d’expérience.
Je ne connais pas tes mesures corporelles mais le 58 horizontal te convient comme dans mon cas (moi je fais 190cm pour un entrejambe de 90).
La direction de cette Bertin doit faire à l’œil 21-22 cm très bien pour quelqu'un de de 2 mètres ou pour une position plus relevée, appréciable en modo rando, jusqu'à la tout ok.
Le point qui me laisse perplexe est l'utilisation en montagne.
Personnellement (j'utilise que des velos course pas de randonneuses) je préfère un vélo legerment plus petit au prix d'une position moins confortable, éventuellement avec une potence plus longue pour palier à un tube horizontal plus court.
Je trouve que un vélo plus petit est plus dynamique, legement moins lourd mais c'est pas le point principale et surtout me convient mieux pour tirer sur le cintre et par conséquence je suis plus efficace.
Est-il faux en randonneuse? Doit-on privilégier toujours le confort ?
Merci

Bonsoir,

Je te remercie de tes appréciations, mais n'étant ni mécano ni un athlète, le terme "prouesses" me parait très exagéré. J'essaie juste de faire mon miel de ce que m'apprennent les autres et mon expérience, et en retour tente d'en faire profiter les autres .

Je mesure 1,88 m et j'ai aussi un entrejambe de 90 cm. La hauteur totale de la douille de direction de la Bertin est de 22,5 cm, tu as l'oeil ...
Par rapport à la position idéale théorique la plus élaborée (méthode des demi-segments), j'ai un recul de selle supérieur de 1,5 cm à la norme. D'ailleurs on peut remarquer que ma selle est ici comme souvent très reculée sur la tige. C'est dû à des problèmes de lombaires que je trimballe depuis ma prime jeunesse : ça ne m'a jamais empêché de faire du vélo, c'est même le vélo qui m'a permis de ne pas en souffrir . C'est aussi la raison pour laquelle la géométrie des vélos de course, plus "redressée", ne me convient pas.

En rampe, comme beaucoup, je m'avance un peu sur ma selle, et si j'ai besoin de tirer sur le cintre, je tire sur les cocottes. C'est pour ça que j'apprécie le cintre Philippe Professionnel car la partie parallèle à la route offre une belle profondeur qui permet de varier les positions en fonction des besoins. Mais je ne tiens pas cette position avancée très longtemps. A la puissance que je n'ai pas je privilégie la souplesse et mouline beaucoup. J'apprécie beaucoup les manivelles de 175 en montagne mais je les évite si je n'ai pas cumulé suffisamment de kilomètres au préalable, pour ne pas risquer d'inflammations tendineuses.

Personnellement, je privilégie toujours le confort. Si j'ai une paire de machines plus "dynamiques" (toutes deux en 700, l'une de 60x60, l'autre de 59x59), aux réglages identiques, je m'en méfie car elles incitent à "envoyer du bois" en permanence, et là aussi, je ne peux forcer la puissance musculaire que je n'ai pas. Ma "petite" randonneuse légère (voir Rabot, randonneuse 700c), est techniquement bien aboutie mais il lui manque un peu de hauteur de cadre pour que le "rendu" de son cadre me convienne parfaitement.

Je ne peux pas rouler vite, mais je peux rouler longtemps. C'est physiologique et m'en accommode très bien. Je ne dis pas non plus que mes recettes sont convenables pour tout le monde.
Mais quand je règle un vélo pour quelqu'un, je veux le voir sur la route, pour affiner les réglages jusqu'à ce qu'il pédale fluide.

Au delà de la théorie, ce "pédalage fluide" est très personnel à chacun. En général, mon approche convient assez bien aux débutants que cela met en confiance. Ceux qui ont déjà suffisamment d'expérience n'ont en général pas besoin de moi

Merci beaucoup pour ce retour.
Tu as même répondu à une autre question que j'avais dans la tête, est ce que dans le choix d'une randonneuse il faut tenir en compte la taille des roues et le poids transporté?
Apparemment non.

Juste pour éclaircir et pour répondre à des interrogations:
1) les randonneuses anciennes sont rares et très souvent à prix fort du coup avant d’investir il me semble capitale viser la bonne taille (dont la question est-il judicieux de choisir une taille comparable à un velo de course ou un cadre un peu plus grand pour éviter de toucher avec les pieds les sacoches ?)
2) Mise à part la confrérie 650 ou sur mesure, une randonneuse neuve (voire velo trekking ou voyage selon la terminologie actuelle) se décline très souvent en 4-5 tailles et parfois on est être les deux d’où à nouveau mieux un cadre un peu plus petit ou plus grand ? En vélo route je dirais plus petit mais pour un voyage ?
Voilà j’espère que cette discussion puisse apporter également des réponses à d’autres gogos

Oui, mais outre la bonne taille, il faut aussi que la géométrie convienne à l'usage que l'on souhaite en faire.

Pour s'initier à la randonnée, plutôt que de payer cher une machine prestigieuse qui ne conviendra peut-être pas, je conseille toujours de se "dégrossir" avec un cadre à la géométrie passe-partout, de bonne qualité et facile à trouver à pas cher, genre Peugeot PR10, ou un cadre (hors vélo de course) Manufrance, Bertin ou CNC en Durifort, ou un Motobécane "3 tubes" que l'on équipe en fonction du besoin. Quand on a bouffé suffisamment de kilomètres là-dessus, on peut affiner les recherches pour une machine plus qualitative aux bonnes cotes et une géométrie adaptée à la personne.

Pour illustrer, un PR10 "randonneurisé" pour initier un copain :



La "grande Bertin" de ce post, je n'en n'avais pas un impérieux besoin, mais sa géométrie était parfaite pour moi et plus adaptée que ma Marquise aux grandes manivelles d'où l'idée d'en faire une machine de montagne.
Si l'on souhaite faire du cyclo-camping où de très longues randonnées itinérantes, les porte-sacoches surbaissés (au moins à l'avant) s'imposent. Autrement, des porte-bagages comme ceux que j'ai monté sur la Bertin suffisent pour une quinzaine de jours d'itinérant léger. Dans tous les cas, choisir du tube d'acier étiré brasé, plus solide que l'alu et moins lourd que la tige d'acier.

Les "randonneuses" modernes font souvent aux alentours des 15 kg et n'ont pas ce caractère "roulant" des machines en acier des années 50 à 80.

Les vélos trop petits sont une calamité, limitent les réglages possibles, ne permettent pas un pédalage aisé et ample, et le cadre quelle que soit sa qualité ne "rend" pas pareil. On ne redira jamais assez que la cote la plus importante d'une bonne position c'est le recul de selle (une fois la hauteur réglée, bien sûr, mais ça c'est facile ), après pour avoir une position ergonomique et équilibrée, c'est la longueur du tube horizontal qui est primordiale : changer la longueur de potence influe sur l'équilibre dynamique cycliste/vélo et permet moins de compenser que plus ou moins de sortie de selle.
La longueur du tube horizontal est donc plus importante que la hauteur du tube de selle, et ça peut varier pas mal suivant la morphologie de chacun (ou chacune).  De toutes mes randonneuses, à cotes de réglages identiques (en 650 ou en 700), la hauteur peut varier de 59 à 64,5 cm, la longueur seulement de 58 à 60 cm, sinon c'est hors cotes. Et seulement si je peux obtenir mon recul de selle idéal.

J'espère aussi que cet échange puisse apporter des lumières à tous !