En conclusion...
L’EuroVélo 6 en Allemagne et Autriche:
La plupart du temps, des pistes cyclables mais il arrive qu’on emprunte une route mais en général avec peu de circulation. La piste est très variée. Routes, piste asphaltées, chemins de terre (parfois vaguement carrossables), sentiers et même quelques singletracks, pistes gravillonnées (quelques fois pas assez damées et donc des petites frayeurs avec le tandem). En Autriche, la piste est entièrement asphaltée. C’est moins joli mais ça repose!
Toujours super bien fléchée, la piste est facile à suivre. On ne s’est perdu qu'une fois en pleine campagne et on a dû demander notre route plusieurs fois en arrivant sur Vienne (quand on doit faire attention au trafic, on fait moins attention aux panneaux).
On trouve tout au long de la piste des biergarten où il est possible de manger et de boire à toute heure de la journée. Il est partout possible d’acheté dans une boulangerie ou un petit supermarché une salade ou un autre truc pour déjeuner (c’est ce qu’on a fait).
Il y a des chambres d’hôtes dans presque tous les villages traversés. Dans les villes, les offices du tourisme sont un bon endroit pour aller demander des adresses. Certains appellent même vous pour savoir si une chambre est libre! Dans certaines villes, il vaut mieux avoir un téléphone pour joindre les propriétaires de chambres d’hôtes.
Les gens que se soit en Allemagne ou en Autriche sont très sympas. On a dormis dans des chambres à la propreté douteuse ou sur un matelas trop mous, on a parfois manger ignoblement mais les gens étaient toujours agréables (même quand la France élimine l’équipe d’Allemagne de la coupe d’Europe de machin).
A deux reprises, nous avons vu sur le bord de la route un distributeur de chambre à air!
Le vélo:
Une fois bien réglé, le freinage était parfait, souple et rassurant (des vieux Magura Martha). Le cintre droit manquait de confort car pas assez de positions. Ma selle n’était pas assez rodée mais avec un bon cuissard, ça allait. La sienne était peut-être un poil trop rodée et pas assez tendue. Les pneu Michelins TransWorld ont bien résisté aux mauvais chemins. Trois grands bidons étaient un peu juste. La veille du départ, j’ai monté des pédales bien larges et confortables à l’avant (pas de pédales autos) qui se sont révélées inadéquates. Mes pieds glissaient tout le temps dessus (l’axe est un poil plus gros que les cages). Le seul point à revoir sur le vélo.
L’autonomie de notre compteur GPS Garmin a été très décevante. Le deuxième jour, la batterie était vide avant qu’on soit arrivé. Les jours suivants, j’ai stoppé le compteur à chaque pause pour pouvoir aller jusqu’au bout de l'étape.
Les bagages:
Les sacoches Red Cycling à moins de 50 euros sont parfaites. Les sacoches Vaude aussi hormis le système d’attache en plastique qui a cassé sur l’une d’elles. Même si la sacoche Cannondale à l’arrière était souvent presque vide, elle nous a permis d’y loger le déjeuner ou les vestes de pluie.
L'équipement:
On a un peu négligé le plus important, les cuissards et j’ai dû en acheté un bon en route. Pour le reste, on avait bien calculé. 2-3 tenues de vélo, 2-3 tenues pour le soir et les journées-repos, un peu de lessive (le linge sèche très bien accroché aux bagages), une petite trousse de toilette chacun, de la crème solaire, des mitaines, des lunettes, une casquette pour mettre sous le casque, une veste et un pantalon pour la pluie, un polaire léger... Les 4 sacoches ont largement suffit. On a vu des couples en vélo avec chacun le même nombre de bagages chacun que nous à deux… La seule chose qui nous a manqué (après le premier jour de pluie), c’était une deuxième paire de chaussures pour le vélo. Une paire de sandale (de sport genre Nike) quand il pleut, ça nous a semblé une idée. Ou alors une seule paire de chaussure mais imperméable!
Nous:
Nous sommes partis sans entrainement. A part le vélotaf, ce printemps, nous n’avons quasiment jamais roulé (moi un peu mais elle jamais). A notre grande surprise, les longues distances réalisées à environ 20 km/h étaient à notre portée. Parfois, les jambes tiraient en fin de journée (surtout lors de longues lignes droites le long du Danube) mais nous n’avons eu aucune douleur ou crampe et les démarrages le matin se faisaient sans souci. Même! On en avait encore sous la semelle! Les 10 derniers kilomètres avant notre arrivée à Linz (le 9ème jour) se sont faits à 30 km/h de moyenne (faut dire qu’on s’était trompé et retrouvé sur une route à grande circulation. Plutôt que de faire demi-tour, on a décidé de continuer. Pour limiter le temps passé sur cette route, on a appuyé sur les pédales). Bref, plus on roulait, meilleure était notre forme. Quand à mes problèmes de genoux, ils ont disparus avec les kilomètres et une selle un peu plus haute!
Le retour en train.
Avec des vélos, pas de problème. La plupart des trains sont équipés. Avec un tandem, c’est autre chose. On a demandé dans différentes gares (Linz et Vienne) et les avis sont partagés. En théorie, c’est possible mais ça dépend beaucoup de l’humeur du contrôleur. Bref, le mieux, c’est de faire l’aller-retour avec le tandem.
En tout cas, je recommande vraiment le cyclotourisme en tandem! A l’origine, ma femme n’était pas très enthousiaste (le vélo, ça ne la passionne pas vraiment) et m’a accompagné pour me faire plaisir (c’était en fait mon cadeau d’anniversaire). A notre retour, elle a déclaré à tout le monde qu’on le referait!
Et en juillet prochain, on remet ça! Sans doute Bâle-Orléans aller-retour. Ou bien le sud de la France. J’ai découvert récemment que l’Italie a un bon réseau de pistes cyclables mais il y a les Alpes entre nous. Faut que je me renseigne.
Le rêve serait de trouver un vieux tandem…