Comme je le disais dans ma présentation, j'adore les vélos, tous les vélos, mais avec une bienveillance particulière pour le vintage des années 70 ou 80, bref, les vélos de ma jeunesse ...
Vivant en région parisienne et ne faisant pas de vélo au quotidien (trop peur de finir sous une voiture), cela fait bien longtemps que je n'ai pas de vélo à la maison, mais l'envie revient régulièrement. Et il y a deux semaines, j'ai craqué et je me suis mis en quête d'un vélo à remettre en route. Pas sûr de beaucoup l'utiliser, c'est surtout le plaisir de remettre en route un beau vélo qui me motive pour le moment.
Je vous remercie donc pour toutes les infos que j'ai pu glaner, notamment les catalogues d'époque qui m'ont permis de mettre une référence sur tout ce que je voyais dans les petites annonces. Annonces dans lesquelles il y a à boire et à manger, à tous les prix, c'est totalement fantasque, mais passons...
Voilà donc qu'au détour d'une annonce, un joli Peugeot m'interpelle : ça tombe bien, c'est la marque que je voulais en priorité (Motobécane en deux...). Annonce relativement claire, quelques photos pas très parlantes mais de loin, l'engin semble sain, pas bricolé de partout et plutôt très peu rouillé pour son âge.
Sur la base des catalogues, j'identifie ce que je pense être un Peugeot PRN10 de 1977 - vous me direz si vous confirmez le diagnostic (pas d'étiquette sous le boîtier, j'ai regardé ). Tout y est : le cadre 3 tubes Reynolds 531, le pédalier Stronglight, la potence Atax, le cintre Philippe, le dérailleur arrière Simplex - tout sauf le dérailleur avant devenu un Raleigh ressemblant fortement à un Huret. Mais c'était écrit dans l'annonce, et connaissant la propension de la bride plastique du Simplex d'origine à casser, je ne m'offusque pas. Et bien sûr les jantes Mavic pour pneus qui permettent donc de reconnaître un PRN10 d'un PR10.
Ni une ni deux, je prends rendez-vous pour voir l'engin. Et bien figurez-vous qu'il était plus beau en vrai qu'en photos, ce qui n'arrive pas si souvent... Vraiment très peu de rouille, complètement conforme à l'origine au dérailleur près, il a même la petite étiquette du bouclard d'époque, bref, la totale. Je fais quand même les quelques vérifications d'usage histoire de me donner une contenance, mais à ce moment je ne l'ai pas encore touché mais je sais déjà que je vais partir avec Les bonnes surprises continuent : aucun jeu dans le pédalier, des dents de roue libre avec de la marge, une direction un poil dure mais le monsieur, passionné de cyclisme, me rappelle que le vélo est resté stocké 40 ans chez lui (donc les billes ont peut-être un peu marqué les cuvettes, mais rien de grave), et des jantes qui tournent rond, mais rond : sincèrement j'ai déjà vu des roues neuves qui tournent moins rond...
On papote, je règle la note et zou, me voilà parti à pied en direction du métro. A pied parce que bon, le vélo dans Paris ce n'est pas mon truc, et encore moins avec un vélo dont les pneus ont 40 ans et dont les patins de freins sont plus durs que la jante... 45 minutes plus tard, me voilà à bon port à 3 km de chez moi, et bon, dans les petites rues, je me dis que je peux quand-même arrêter de marcher, et je me lance royalement à quelque chose entre 5 et 10 km/h, mais c'est bien assez pour redécouvrir le plaisir simple de cette belle machine.
Mais je raconte ma vie, sauf que je me doute que des photos s'imposent... Photos prises dans mon entrée donc, puisque je n'ai pas de garage bien sûr (Cliquez pour voir l'objet en grand, il mérite, sincèrement...)
Dérailleur Simplex derrière
Dérailleur Huret (logoté Raleigh) devant, seule entorse à l'origine
Freins Mafac à tirage central
Jantes Mavic d'époque en parfait état...
... et les Michelin Elan TS en 700x25c qui vont avec
Potence et cintre d'origine
Le logo riveté, magnifique
Merci à ce gentil revendeur
Vous me direz, a-t-il besoin d'une restauration ? Clairement non, c'est plus une remise en route qui l'attend. Mais comme la base est ultra-saine, je trouve qu'il mérite que je sorte le grand jeu. Je montrerais ça demain, mais la journée a été un peu mouvementée pour lui aujourd'hui : il ne reste plus que la fourche sur le cadre (satanée clée allen de 7, mais qui a ça ?). Tout le reste est démonté, classé dans des boîtes, et en cours de nettoyage intégral avant remontage avec de la graisse propre et des câbles, des pneus et une guidoline neufs !
Je pense que je ne vais pas trop toucher au cadre : il a des petites pointes de rouille, mais superficielles, donc je pense que je vais faire pire que mieux si je touche. Je vais le polisher et on verra comme ça sort et s'il faut aller plus loin...
A bientôt,
Didier
Edit : Choisir c'est renoncer, je me suis séparé de ce superbe vélo pour faire de la place pour le (les ) suivant... Au revoir, j'espère que ton nouveau propriétaire prendra soin de toi !
Dernière édition par DidierDN le Sam 25 Juin - 10:25, édité 1 fois