Au programme de nos vacances en tandem: départ de Bâle, itinéraire 2 (la Route du Rhin jusqu’à sa source), itinéraire 1 (la Route du Rhône depuis sa source) puis itinéraire 7 (la Route du Jura) jusqu’à Bâle.
Comme l’année dernière, nous ne sommes pas préparés physiquement mais motivés!
Comme l’année dernière, il n’est pas question de camper donc nous dormirons en chambres d’hôtes ou dans des auberges.
Par contre, j’ai apporté quelques modifications au tandem: un quatrième bidon, une Brooks en meilleure état pour elle, une tige de selle avec un peu de recul pour moi ainsi que des embouts de guidon offrant plus de position, un porte-bagages avant Zéfal permettant de mettre les sacoches plus bas, de nouvelles sacoches à l’avant pour remplacer les vieilles dont le système d’attache était cassé et des pédales SPD et plates de l’autre côté.
Jour 1 - 10 juillet - Bâle - Hohentengen am Hochrhein - 90 km - + 588 m
Départ lundi. Pourquoi lundi? Parce que samedi, nous étions à un mariage et que nous n’étions pas en état de rouler dimanche… Nous partons une fois que nous sommes enfin prêts… A 15 heures. Après 10 kilomètres, nous nous faisons surprendre par un gros orage qui nous coince une bonne demi-heure. Nous nous mettons à l’abri avec un autre cyclo-touriste français qui, goguenard, nous conseille de retourner passer la nuit chez nous et de partir le lendemain de bonne heure. Les chemins sont détrempés et le vélo se retrouve vite recouvert d’un crépis boueux. Mais nous roulons bien. On perd un peu de temps à chercher une chambre que l’on finira par trouver de l’autre côté du Rhin, en Allemagne.
Jour 2 - 11 juillet - Hohentengen - Romanshorn - 108 km - + 714 m
Le parcours devient plus agréable malgré un gros orage dans l’après-midi. Comme souvent en Suisse, il ne s’agit pas uniquement de chemins réservés aux vélos. Et certaines routes sont bien fréquentées. Nous arrivons au Lac de Constance. Nous mettons près de 3 heures pour trouver une chambre. Nous nous rendons compte qu’il y a peu de choix et que c’est plutôt cher. Nous finissons dans une auberge de jeunesse dans des lits superposés. Même pour manger le soir, on n’a pas trop le choix.
En Suisse, on trouve partout des fontaines avec de l’eau potable.
Jour 3 - 12 juillet - Romanshorn - Maienfeld - 94 km - + 257 m
C’est sans doute le jour le plus ennuyeux. Le parcours le long du lac avec les Alpes devant nous est prometteur mais on se retrouve assez vite sur la levée du Rhin qui n’en finit pas. Nous passons par l’Autriche et longeons le Liechtenstein. Heureusement, nous atteignons enfin les contreforts des Alpes et cela devient non seulement beau mais plus agréable. Cela devient une habitude, nous subissons un orage en fin d’après-midi. Nous passons la nuit dans un hôtel à Marienfeld, le village de Heidi, aux milieux des vignes.
Jour 4 - 13 juillet - Maienfeld - Ilanz - 58 km - + 894 m
Nous suivons la vallée du Rhin à travers de superbes paysages. Ce sera notre première étape de montagne. La Ginette se plaint de sa jambe. Nous montons à plus de 960 m mais les sensations sont bonnes. Nous nous rendons compte qu’en roulant sans forcer, nous pouvons bien monter avec le tandem. La montée est magnifique, la route est parfois sinueuse et étroite et le Rhin coule au fond de la vallée. Après une longue descente très agréable nous arrivons à Ilanz où nous trouvons une chambre dans une belle auberge.
L’inconvénient des vieilles caisses: elles ont tendance à chauffer dès que ça monte…
Jour 5 - 14 juillet - Ilanz
Maman passe une mauvaise nuit à cause de sa jambe et la pommade achetée la veille n’aide pas. Nous faisons une pause ici. On verra demain.
Jour 6 - 15 juillet - Ilanz - Oberwald
Ne constatant pas d’amélioration, nous décidons de prendre le train pour éviter les 2 grosses difficultés de notre périple (le col Oberalp, 2044 m et le col de la Furka, 2431 m). Mémère m’avoue alors que lors de notre montée 2 jours plus tôt, elle a dû serrer les dents et que chaque coup de pédale était douloureux… Avec une pointe de frustration, nous contemplons à travers la fenêtre de notre wagon les lacets montant au col Oberalp. Cela semble long mais pas extrêmement pentu. Il va falloir qu’on revienne un jour! Mais mieux préparés! Nous ne voyons pas le col de la Furka car le train emprunte un tunnel. Nous quittons l’itinéraire 2, la vallée du Rhin pour nous retrouvés sur l’itinéraire 1, dans la vallée du Rhône.
2 cols, pas loin de 3000 m de dénivelé et même pas fatigué!
Le Rhône, encore un torrent de montagne.
Jour 7 - 16 juillet - Oberwald - Susten - 78 km - + 520 m
Sa jambe ne va pas mieux mais on ne peut pas rester ici indéfiniment. Heureusement ça descend (enfin, c’est ce que je croyais!). La Ginette se cale les pieds dans les porte-bidon et je pédale. Quand ça monte, elle descend (de vélo) et je monte (tout seul). Les paysages sont superbes et nous font oublier le reste. Le soir, nous trouvons un mobil-home dans un camping en haut d’une montée raide qui m’a semblé interminable.
Jour 8 - 17 juillet - Susten - Martigny - 63 km - + 160 m
Deuxième jour à pédaler seul. Mine de rien, c’est plus de 160 kg que je traine à la force de mes mollets de poulet. Je commence à croire que je vais ramener tout ce matos seul à Bâle mais un fort vent de face vient me détromper. Je lutte pendant des kilomètres contre ce vent et quand nous arrivons à Martigny, je suis cuit. Martigny s’avère une jolie petite ville vivante. Et nous trouvons enfin une chambre d’hôte pas moche!
Jour 9 - 18 juillet - Martigny - Cully - 68 km - + 304 m
Nous arrivons au Lac Léman. L’itinéraire emprunte la plupart du temps la route principale le long du lac. Il y a beaucoup de circulation. On se fait serré deux ou trois fois. La Ginette finit par me soutenir dans les montées avec la jambe gauche. Nous trouvons une chambre chez des vignerons à Cully qui nous accueillent avec une bouteille de vin blanc de leur production.
Jour 10 - 19 juillet - Cully
Journée de repos. La jambe de maman ne va toujours pas mieux et je commence à sentir les kilomètres. Visite de la cave de nos hôtes et farniente au bord et dans le lac.
Jour 11 - 20 juillet - Cully - Estavayer-le-Lac - 78 km - + 527 m
Nous partons en direction de Lausanne qui est à 10 kilomètres. Là, nous devrons décider de la suite de notre parcours. Si ça va, nous continuerons jusqu’à Nyon pour attraper l’itinéraire 7, la Route du Jura mais si ça ne va pas mieux, nous obliquerons vers nord pour prendre l’itinéraire 5, la Route du Plateau, qui est moins exigeant car moins vallonné… Arrivée à Lausanne, nous partons vers le nord. La jambe de Ginette ne va vraiment pas mieux. Par contre, dès que cela monte ou qu’il y a du vent contraire, elle m’aide avec sa jambe gauche. C’est plutôt désagréable car le pédalage n’est pas fluide mais ça soulage. Arrivée à Estavayer en plein festival du jazz. On perd du temps à trouver une chambre par contre, la ville est très vivante.
Jour 12 - 21 juillet - Estavayer-le-Lac - Büren an der Aare - 78 km - + 349 m
On part avec le beau temps et on profite des paysages. Dans l’après-midi, le temps devient menaçant. Il se met à pleuvoir et un vent violent se lève. Nous sommes en bord de l’Aar (pour les cruciverbistes: rivière suisse en 3 lettres) et les rafales de vent font voler les feuilles et les branches d’arbres. Juste devant nous, une branche grosse comme le bras tombe à terre. On trouve refuge dans une grange. Je consulte la météo sur mon téléphone et constate que la région est en alerte orange (vent de 90 à 120 km/h et grêle). On attend 1 heure puis nous mettons à la recherche d’un endroit pour la nuit. Ça sera une chambre dans une auberge.
Jour 13 - 22 juillet - Büren an der Aare - Bâle - 105 km - + 675 m
Nous avons prévu de rouler jusqu’à Aarau (env. 75 km), d’y passer la nuit puis de faire une dernière étape plus courte mais très vallonnée d’Aarau à Bâle (env. 55 km). En arrivant à Olten, nous tombons sur le panneau d’un autre itinéraire menant pas loin de chez nous à travers un petit col. Après une courte hésitation, nous prenons cette route et nous filons sur 3 jambes vers Bâle. L’odeur de l’écurie nous motive et nous arrivons à la maison juste avant qu’un orage n’éclate. Au moins, on aura échappé à celui-ci!
Au final, nous aurons roulé 10 jours et fait 820 km pour un dénivelé positif de 4988 m.
(en orange clair, ce que nous avions prévu mais pas fait)
ah mince , "l'impondérable" s'est manifesté 
210 kg lancé a 50-60 KM/H CA doit être chaud bouillant non ??? 
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