Bonjour,
J'ai déjà présenté cette bicyclette ailleurs mais comme elle est enfin terminée et qu'elle va prochainement faire l'objet d'un échange, je la mets ici pour la postérité.
Elle a commencé sa vie comme utilitaire auprès d'un porteur de journaux parisien. Sa géométrie de vélo urbain, bien plus long que haut, (pour un guidon plat), les balaises attaches en bas de fourche pour le rack porteur et les stigmates de supports de garde chaîne ne laissent aucun doute à ce sujet. Il avait fort heureusement conservé sa patte de dynamo et les tasseaux de ses freins Mafac "Critérium".
Lorsqu'un ami l'a récupérée, elle était gréée en... vélo de compétition ... D'habitude, ce sont les vélos de course qui terminent en vélo de ville, mais là, c'est l'inverse ...
Faut dire qu'elle était bien née, sous la marque "Bijou"
c'était la marque de H.Grandin, artisan installé boulevard de la Chapelle à Paris dans les années 50 :
H.Grandin (je n'ai pas retrouvé son prénom : Henri, Hector, Hervé, Hippolyte ) était spécialisé dans les vélos de compète, de piste, et les vélos de porteurs de journaux haut de gamme, les "roule-toujours" étant souvent coursiers de presse la semaine et coureurs le dimanche .
A l'exception de la fourche qui est en tube Fobur (pour la robustesse), le cadre est en Reynolds 531 :
Assemblé avec des raccords Nervex de toute beauté, il est sous la peinture intégralement chromé (les chromes apparaissant d'origine étant à l'italienne et au niveau de certains raccords).
Ayant décidé de le remettre en configuration "Porteur de presse" tout en le laissant dans son jus, j'ai pas mal tâtonné avant de lui trouver des éléments plausibles quant à sa configuration originale.
C'est ainsi que je lui ai trouvé un rack compatible que m'a légèrement modifié Daniel Hanart, une selle Idéale 76 (sortie en 1952)
typique de ces machines performantes mais devant affronter quotidiennement le pavé parisien, un cintre plat, des poignées de freins inversées, un dérailleur Huret Compétition/Tour de France modifié pour chaîne de 3,17, un pédalier Stronglight 49d et un plateau TA de 44 dents pour chaîne large. Ce pédalier a été complété d'un garde-chaîne type "cyclo-cross" provenant de la vente de Riendf pour pallier la disparition des supports de garde-chaîne d'origine :
Les pédales à corps dural et cage acier sont des Atom. Les garde-boue en alu martelé sont de marque inconnue mais d'un look très "50s" :
L'éclairage vient de chez Jos pour la dynamo et de chez Radios pour les feux.
Le moyeu avant est un Maxi grands flasques à caches poussière bleus, un truc rarissime que les collectionneurs s'arrachent
et à l'arrière un anonyme à petits flasques dont la silhouette est ressemblante. Les jantes en 700c sont bien entendu en dural, le rayonnage croisé à 4, les pneus en 28. Des papillons Huret Luxe complètent le tout.
La potence Philippe en dural a reçu un "guid'gaine" TA pour le bon maintien des gaines de freins, lesquelles sortent sur le dessus du cintre en dural, de façon à ne pas gêner la charge.
L'inefficace sonnette est une "Tecla", comme celle que l'on trouve sur les premiers "René Herse"... Il resterait à obturer le trou de potence avec un bouchon de liège et à mettre un peu de colle à boyaux autour des sorties de gaines du cintre, pour ne pas que l'eau y pénètre en cas de pluie. Pour cette éventualité, le garde-boue avant a reçu une bavette en caoutchouc, et l'arrière est monté "à la Daniel Rebour", remontant assez haut à l'arrière, mais descendant au niveau du brin inférieur de la chaîne au niveau du pédalier, pour préserver celle-ci.
Voilà, j'espère avoir rendu justice à cette belle machine qui va migrer dans le Loiret, chez un amateur que certains Gogos connaissent, et qui, en matière de porteurs est plus habitué aux porteurs de boucher ou aux triporteurs ...
J'ai déjà présenté cette bicyclette ailleurs mais comme elle est enfin terminée et qu'elle va prochainement faire l'objet d'un échange, je la mets ici pour la postérité.
Elle a commencé sa vie comme utilitaire auprès d'un porteur de journaux parisien. Sa géométrie de vélo urbain, bien plus long que haut, (pour un guidon plat), les balaises attaches en bas de fourche pour le rack porteur et les stigmates de supports de garde chaîne ne laissent aucun doute à ce sujet. Il avait fort heureusement conservé sa patte de dynamo et les tasseaux de ses freins Mafac "Critérium".
Lorsqu'un ami l'a récupérée, elle était gréée en... vélo de compétition ... D'habitude, ce sont les vélos de course qui terminent en vélo de ville, mais là, c'est l'inverse ...
Faut dire qu'elle était bien née, sous la marque "Bijou"
c'était la marque de H.Grandin, artisan installé boulevard de la Chapelle à Paris dans les années 50 :
H.Grandin (je n'ai pas retrouvé son prénom : Henri, Hector, Hervé, Hippolyte ) était spécialisé dans les vélos de compète, de piste, et les vélos de porteurs de journaux haut de gamme, les "roule-toujours" étant souvent coursiers de presse la semaine et coureurs le dimanche .
A l'exception de la fourche qui est en tube Fobur (pour la robustesse), le cadre est en Reynolds 531 :
Assemblé avec des raccords Nervex de toute beauté, il est sous la peinture intégralement chromé (les chromes apparaissant d'origine étant à l'italienne et au niveau de certains raccords).
Ayant décidé de le remettre en configuration "Porteur de presse" tout en le laissant dans son jus, j'ai pas mal tâtonné avant de lui trouver des éléments plausibles quant à sa configuration originale.
C'est ainsi que je lui ai trouvé un rack compatible que m'a légèrement modifié Daniel Hanart, une selle Idéale 76 (sortie en 1952)
typique de ces machines performantes mais devant affronter quotidiennement le pavé parisien, un cintre plat, des poignées de freins inversées, un dérailleur Huret Compétition/Tour de France modifié pour chaîne de 3,17, un pédalier Stronglight 49d et un plateau TA de 44 dents pour chaîne large. Ce pédalier a été complété d'un garde-chaîne type "cyclo-cross" provenant de la vente de Riendf pour pallier la disparition des supports de garde-chaîne d'origine :
Les pédales à corps dural et cage acier sont des Atom. Les garde-boue en alu martelé sont de marque inconnue mais d'un look très "50s" :
L'éclairage vient de chez Jos pour la dynamo et de chez Radios pour les feux.
Le moyeu avant est un Maxi grands flasques à caches poussière bleus, un truc rarissime que les collectionneurs s'arrachent
et à l'arrière un anonyme à petits flasques dont la silhouette est ressemblante. Les jantes en 700c sont bien entendu en dural, le rayonnage croisé à 4, les pneus en 28. Des papillons Huret Luxe complètent le tout.
La potence Philippe en dural a reçu un "guid'gaine" TA pour le bon maintien des gaines de freins, lesquelles sortent sur le dessus du cintre en dural, de façon à ne pas gêner la charge.
L'inefficace sonnette est une "Tecla", comme celle que l'on trouve sur les premiers "René Herse"... Il resterait à obturer le trou de potence avec un bouchon de liège et à mettre un peu de colle à boyaux autour des sorties de gaines du cintre, pour ne pas que l'eau y pénètre en cas de pluie. Pour cette éventualité, le garde-boue avant a reçu une bavette en caoutchouc, et l'arrière est monté "à la Daniel Rebour", remontant assez haut à l'arrière, mais descendant au niveau du brin inférieur de la chaîne au niveau du pédalier, pour préserver celle-ci.
Voilà, j'espère avoir rendu justice à cette belle machine qui va migrer dans le Loiret, chez un amateur que certains Gogos connaissent, et qui, en matière de porteurs est plus habitué aux porteurs de boucher ou aux triporteurs ...