Merci Maurice, ça marche avec Goopics
! Donc je poursuis :
Une fois passé le barrage du Chambon, une petite route s'embranche à angle droit sur la D1091 : la route du Col de Sarenne, pente 11,5% d'emblée
; ça rigole pas. Après quasiment 30 bornes de descente, même si on a été prévenus, ça surprend un peu
...
Tout à gauche, il faut remettre la machine en route
... Alors en haut du raidillon, le petit bourg de Mizoen, avec la dernière boulangerie avant le col, nous voit faire un arrêt ravitaillement
Il est déjà midi et on n'est pas à l'abri d'un coup de fringale avant le sommet, 12km plus loin et 800m plus haut
.
Il commence d'ailleurs à faire chaud et nous prenons soin de remplir nos bidons.
Chacun à notre rythme, nous reprenons notre moulinée pour la plus belle ascension de cette rando
.
Mention spéciale pour la traversée du petit village de Clavans qui est hors du temps
.
8-9% la plupart du temps, mais un paysage à couper le souffle. Un banc me voit marquer un arrêt pour dévorer la moitié de mon sandwich, en regardant quelques minutes tricoter les autres
.
En haut, le ravito qui est aussi un contrôle est le bienvenu
Ce petit col du massif des Grandes Rousses n'est pas trop facile, mais c'est sans conteste l'apothéose du parcours de cette magnifique rando, ça aurait été vraiment dommage de louper ça
Le passage le plus raide est à 13,5%, et les derniers lacets nous mènent à 1999m (même si ça fait plus "cheap" que les 2000 affichés en haut du Col de la Madeleine qui n'en fait que 1993
...).
De là, on a une vue sans égal sur le massif des Ecrins avec la Meije tout à gauche :
On retrouve la famille de cyclos bourguignons avec qui nous avions déjeuné la veille, ils sont moins frais que nous car ils ont couché à St-Michel de Maurienne et s'ils ont grimpé le Télégraphe à la fraîche, ils ont dû se taper le Galibier avec la circulation
...
On se couvre modérément pour la descente sur l'Alpe-d'Huez, car il y a de petites remontées. Après la bouffée de nature que nous venons de prendre, ça nous fait un choc de traverser ce "tiroir-caisse" civilisé qu'est l'Alpe-d'Huez. Les citadins ne se rendent pas compte à quel point ils ont contribué à défigurer la montagne avec ce genre de stations
...
Heureusement, au village d'Huez, on s'échappe sur la droite pour la superbe route en balcon vers Villars-Reculas, dernière variante de ce Super Bac+ toutes options
.
On ne boude pas notre plaisir, et à Villars-Reculas, une superbe et minuscule auberge nous voit marquer un arrêt pour déguster de délicieuses glaces artisanales, histoire de faire durer le plaisir
...
Une longue descente gravillonneuse nous ramène au pied du barrage des Verneys.
Voilà, la boucle est bouclée, il ne reste plus qu'à rattraper la voie verte le long de la Romanche pour rallier le Bourg d'Oisans où nous arrivons peu après 16h.
C'est déjà fini, on ne regrette pas nos efforts qui ont été tout sauf insurmontables, c'était génial
, on n'est même pas morts, juste un peu fatigués mais sans plus
...
Je laisse à Stef le soin de conter et illustrer sa version de cette fin de parcours, mais pour ma part je voudrais remercier (par ordre d'apparition en scène
) :
- Emilepoe qui nous a gentiment provoqués pour nous inscrire, pour sa séance de "bachottage" la veille du jour "J" (qui ne nous a aucunement pénalisé pour la suite), et pour la vis sortie de sa boîte à brol qui a permis de réparer mon dérailleur...
- Stef18 qui a été un compagnon formidable au cours de cette aventure partagée dans un état d'esprit tout à fait cyclotouriste
...
- Les organisateurs et tous les bénévoles des Cyclotouristes Grenoblois qui ont fait preuve d'une gentillesse et d'un dévouement sans faille tout au long de cette magnifique épreuve
.
Pour conclure, je ne peux qu'à mon tour inciter les Gogos à participer à ce genre de truc, qui est tout sauf inaccessible au commun des cyclistes ordinaires moyennant un minimum de préparation. Faut pas se faire des noeuds au cerveau, faut y aller
...
Comment qu'y dit, Emilepoe, "Faut tracer", c'est ça ?