Mehdo3000 a écrit: Cependant je m'interroge sur les fourches, pourquoi ne pas avoir profité du passage en cabine pour repeindre la fourche d'origine ? Egalement, as-tu pensé à peindre la fourche carbone dans la même teinte ? un peu dans l'esprit du Dario Pegoretti présenté plus tôt dans ce sujet.
Alors pour la fourche d'origine, elle est chromée sous la peinture alors je l'ai poncée. Je ne sais pas pour quel montage je l'utiliserai. Ceci dit, les fourches d'origines de ces vélos ne sont pas très agréables à l'utilisation. La Columbus que l'on voit sur les photos de présentation du cadre après peinture provient d'un autre cadre et a des épaulements plus costauds, elle est plus performante. Il est fort possible que je la monte sur le 653 en taille 59 pour voir la différence de comportement et de position entre ces deux cadres montés l'un en potence headset et l'autre en potence à plongeur.
Pourquoi ne pas avoir peint la fourche en carbone de la même teinte que le cadre? L'idée m'est venue mais on ne voit pas très bien sur les photos que la fourche telle qu'elle est vendue est assez sympa d'aspect brut. Alors je l'ai laissée telle quelle pour le moment. Après tout je fais des essais et je peux encore avoir envie de changer des choses sur ces vélos.
Je n'ai pas pu faire la déco du Pegoretti car c'est assez difficile à réaliser alors ce n'est que partie remise....
Petite question technique, mais tel qu'on le voit décapé partiellement en cabine il a été directement peint par dessus l'ancienne peinture ? Je ne pensais pas qu'il était possible de faire cela.
Sinon, je trouve que sur les différentes photos on ne voit pas bien les effets de la peinture, c'est dommage car tels que tu les décris ça fait envie (mais je sais que c'est dur en photo).
@nficanas: Oui bien entendu, typiquement c'est un vélo fait pour ce type de parcours.
@hureftan: sur les autres préparations j'ai passé un apprêt blanc (la couleur dépend de la peinture finale). Sur celui-ci, étant donné que la peinture finale est quasiment identique à la peinture d'origine et que le cadre était dans un état neuf, je n'ai poncé que quelques parties sur lesquelles apparaissaient de micro points de corrosion ainsi que les parties où se trouvaient les stickers. Ce ponçage a été fait de manière légère au 800. Il y a eu deux premières couches d'apprêt couleur violette puis un premier séchage et à nouveau un ponçage léger au 800 puis quelques jours plus tard les couches finales de peinture, l'apposition des stickers puis le vernis dans la foulée.
En effet, on ne voit pas sur les photos les détails de la peinture car volontairement c'est très léger comme modifications par rapport à l'origine. Mais de visu, au soleil, ça change la donne. Il fallait que le résultat final soit le plus proche possible du vélo tel qu'il était. J'aurais pu lâcher complètement les rênes et faire une peinture métallisée de ce genre :
Même si ça aurait pu être superbe, je me serais alors complètement éloigné de l'aspect réel donne par Peugeot à cette époque précise. Une fois le vélo complètement monté je ferai des photos de bonne qualité au soleil et je ne désespère pas que ce soit plus visible.
@azerty1515 : Oui bien entendu ça m'intéresse, combien pèse le cadre? Quels sont les diamètres des tubes? Je n'ai jamais vu de cadre similaire au tien. Visiblement c'est un cadre vraiment spécial qui a été fait à la demande pour la course. Les sifflets gravés PEUGEOT sont vraiment magnifiques. Tu as raison de vouloir le repeindre, si tu t'y prends bien tu peux arriver à un super résultat après avoir traité la partie corrodée sur le tube supérieur.
Magnifique montage, une fois de plus le résultat est bluffant J'ai hâte d'en savoir plus sur ce couple cadre/équipement, poids total, sensation par rapports à tes autres montures...
Un cadre en acier reste ce qui se fait de plus confortable pour un vélo de route. Lorsqu'il est exactement à votre taille et qu'il pèse 6.9kg tout monté, on réunit de nombreux paramètres qui permettent d'envisager de rouler heureux sous le soleil.
Alors pour le moment c'est le cas et la transmission parfaite en rajoute une couche. Petite subtilité : alors que le vélo est monté tout Campa, la chaîne est une Shimano Ultegra. ça fonctionne encore mieux et on se demande pourquoi certains montent des dérailleurs électriques.
Je garde en mémoire que le 753 c'est du fragile. Ce vélo est destiné aux ascensions et si possible j'éviterai les revêtements trop dégradés (J'ai le Cavallo en SLX pour ça). L'objectif est le Ventoux au printemps lorsque le temps le permettra.
Le petit essai que je viens d'effectuer ne faisait que 25km et pour le moment il me semble très proche du Peugeot Galibier en 531 Competition mais je n'ai bien entendu pas pu sentir véritablement, sur une aussi petite sortie, les différences. On dit que le 753 est un peu raide mais je n'ai pas eu cette sensation. A confirmer....
Il y a une chose dont je n'ai pas parlé : le diamètre des tubes. Alors là où les tubes de selle et diagonal du Galibier sont en 28.6mm (1 pouce 1 huitième), ils sont ici en métrique à 28mm. Reynolds fabriquait ces tubes spécialement pour le constructeur Français. C'est même un marqueur caractéristique des cadres Peugeot en 753. Le tube supérieur, lui, a une diamètre de 26mm (sur le Galibier il est en ... 25.4mm - 1 pouce).
Cette finesse des tubes, la légèreté de l'ensemble, le sentiment de fragilité qu'on garde en tête nous fait comprendre qu'on roule sur un vélo spécial s'il en est....
Le boitier de pédalier est à 275mm (265mm sur le titane) mais pourtant je n'ai pas senti un centre de gravité placé trop haut.
Tout ceci n'est pour le moment qu'une première impression. Je ne pourrai en dire plus que lorsque j'aurais fait plusieurs sorties diverses et sur des distances beaucoup plus longues. En l'état actuel des choses je ne peux pas vraiment faire de compte rendu objectif et fondé sur une véritable utilisation du vélo sur le long terme....
Merci, une sortie pour un essai concluant. Pour les plus longues il sera très bien aussi vu l'assemblage. J'ai 2 questions : - la fourche c'est une Futura ? - les roues c'est quel type de montage ?
Les roues sont à moyeux Chris King R45 et jantes carbone 24mm. 28 rayons arrière et 24 avant.
@hureftan : merci. Le Galibier est une taille 58. Celui-ci est une taille 59. Il vient le remplacer. C'est un clone car je veux voir la différence entre les deux. C'est très important car ça cible plus précisément la taille dont j'ai besoin avec ce type de géométrie. Je garde à l'esprit que le cadre qui me donnera le plus satisfaction au niveau position sera envoyé à un cadreur pour servir de modèle à un sur-mesure en douille 1"1/8, triangle avant Reynolds 853 et arrière en 953.
Ce ne sont pas des pneus et chambres mais des boyaux en l’occurrence des Continental Compétition en 23mm. Ce n'est donc pas du très light mais par contre du très fiable.
Ce cadre est quasiment le plus léger que je possède avec ses 1740g peinture comprise. En effet c'est un poids exceptionnel et peu de cadres actuels en acier descendent sous ce poids. Par contre il est évident qu'il faut tenir compte de sa fragilité. Le Peugeot Galibier en Reynolds 531 Compétition ne pèse que 1800g et je pense qu'il est moins fragile du fait que les tubes n'ont pas eu le traitement thermique. Malheureusement il n'existe pas en taille 59 (il n'était pas considéré comme haut de gamme!)
Bonsoir Soracabana, magnifique rendu final sur ce Peugeot ! As-tu pu faire de nouveaux essais en dynamique afin de confirmer ou infirmer tes premières impressions ?
soracabana a écrit:Le Peugeot Galibier en Reynolds 531 Compétition ne pèse que 1800g et je pense qu'il est moins fragile du fait que les tubes n'ont pas eu le traitement thermique. Malheureusement il n'existe pas en taille 59 (il n'était pas considéré comme haut de gamme!)
Tu évoques le fait que Peugeot n'aurait pas fait de tailles supérieures à 58 ou simplement pas de tailles intermédiaires ? Je te demande ça car je suis en possession d'un Galibier de 1991 en taille 60 (marqué sur l'étiquette), qui fait une hauteur de 60cms TT et 59x58 axe/axe. Je peux te transmettre des photos par MP si tu le souhaites, pour ne pas polluer ton topic.
Oui, en effet, le Galibier existe en taille 60, mais pas en taille 59 malheureusement. Peugeot ne devait pas considérer ce tout Reynolds 531 Compétition comme son haut de gamme pour l'époque. Une affaire de marketing. Pourtant ce sont vraiment de super cadres très légers. Oui tu peux poster des photos sur ce post si tu veux, tu ne pollues pas au contraire.
Ce 753, par contre, est bien une taille 59 et sa géométrie est vraiment réussie :
J'ai à nouveau un peu de temps pour faire d'autres essais dynamiques et pour le moment je peux dire qu'en danseuse en ascension il est royal...
Dernière édition par soracabana le Mar 15 Juin 2021 - 22:52, édité 2 fois
Le 7 juillet, le tour est passé au Ventoux pour une étape de 199km avec deux ascensions du mont Chauve, l'une par Sault et l'autre par Bédouin.
Je n'avais pas prévu d'y aller mais l'idée est venue de mon fils de 11 ans. ça aurait été dommage de rater cette occasion puisqu'il était demandeur. Le vélo c'est difficile, à notre époque de tablettes et de téléphones, ce n'est pas facile de faire adhérer un enfant sans risquer de le dégoûter. Du coup quand c'est lui qui à envie d'en découdre avec le Ventoux, il ne faut pas hésiter.
Alors au dernier moment la veille au soir nous nous sommes préparés. Nous avons vérifié le petit Giant Cadex et le 753 qui allait enfin faire son baptême du feu dans un col mythique :
Nous avons décidé de relier Sault le matin tôt puis de monter au moins jusqu'au chalet Reynard pour voir passer les coureurs lors de la première ascension et d'essayer de monter jusqu'au plus près du sommet pour les voir lors de la seconde. Après l'accident causé par la dame lors du début du tour, des précautions importantes ont été prises pour limiter au maximum le nombre de spectateurs sur les routes du Ventoux. Du coup nous avons eu des difficultés pour rejoindre Sault en voiture. Les cerbères zélés des mairies nous ont bloqué alors qu'officiellement nous pouvions passer. Je sais que c'est pour une bonne cause, mais on n'était pas loin de la bagarre. ça aurait trop pris d’énergie nécessaire à l'ascension alors pour l'éviter il a fallu emprunter des chemins de traverses ce qui nous a beaucoup retardé.
Bref, nous sommes tout de même arrivés à Sault. Là, à nouveau ce n'était pas facile de trouver à se garer. J'ai payé une dame pour qu'elle me laisse mettre la voiture dans son champs.
Les trois routes qui mènent au sommet étaient barrées. Seuls les vélos et les piétons pouvaient monter mais à 11h les gendarmes fermaient tout. Alors le petit est parti comme une balle de peur d'être bloqué et j'ai essayé de le suivre comme j'ai pu (à mon âge il faut du temps pour s'échauffer...) :
Alors cette organisation du tour qui visait à protéger les coureurs a eu comme résultat que tous ceux qui se trouvaient sur ces routes, et ce jusqu'en haut, femmes, enfants, personnes âgées, familles, solitaires, cyclistes, marcheurs, tous, ont fourni un effort conséquent pour arriver où ils se trouvaient. Je dois dire que c'était beau. l'ambiance était superbe. L'ascension par Sault est assez longue mais très belle et moins difficile que par Bédouin. Pour un enfant c'est plus indiqué et moi non plus je n'ai pas regretté
Finalement nous sommes arrivés au chalet Reynard et il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde :
Là encore tout était organisé pour dissuader les gens d'aller plus loin. Il y avait des barrières tout le long de la route et il fallait les longer de l'extérieur en portant les vélos pour aller plus loin. J'ai demandé à mon fils s'il voulait continuer. Il n'a pas hésité une seconde alors on y est allé. Après les barrières les gendarmes à nouveau ne laissaient pas les cyclistes poursuivre sur le vélo, il fallait marcher. Dans nos sacs nous avions apporté de l'eau en plus, le casse-croûte, les casquettes et les sandales pour pouvoir quitter les chaussures à cales une fois en haut. Mais à cet endroit-là nous n'avions aucune envie de chausser les sandales.
Fort heureusement on n'arrête pas la marée avec une serpillière et les gendarmes se sont trouvés débordés par l'arrivée de cyclistes toujours plus nombreux qui comptaient aller jusqu'en haut. Alors on a pu reprendre l'ascension :
L'ambiance était vraiment incroyable et les gens encourageaient le fiston qui forçait avec son lourd sac à dos ce qui le transcendait comme un véritable coureur du tour (mettre le son à fond):
Avant le sommet nous avons trouvé un endroit sans barrière d'où nous pouvions voir arriver les coureurs de loin alors nous nous sommes installés pour casser la croûte :
Voici le groupe maillot jaune lors de la première ascension :
Les efforts qu'ont fait ces coureurs pendant cette étape sont titanesques. On ne le voit pas à la télévision mais les écarts entre les premiers et les derniers sont phénoménaux. Après que le dernier coureur eut passé, nous avons décidé de redescendre au chalet Reynard pour voir la seconde ascension. Voici le passage en tête de Wout Van Aert au chalet Reynard après qu'il ait fait la différence dans l'ascension si difficile par Bédouin :
L'ambiance était toujours optimale.
Nous n'avons pas attendu l'arrivée du groupetto pour commencer la descente vers Sault. L'étape n'étant pas encore terminée il n'y avait pas autant de monde que lors de la montée du matin. Il y avait néanmoins ça et la des personnes qui avaient également entamé le retour. Parfois en groupe, parfois seules, parfois en famille. Ambiance de fin de fête dans le soleil mourant. C'était une nouvelle fois très beau.
Comme nous avons dû stopper l'ascension très près du sommet, mon fils souhaite remonter au mois d'août. Il m'a dit qu'il n'oublierait jamais cette journée. Il lui reste un long chemin à parcourir dans la vie, il est très probable que, tout comme moi, il effectue cette ascension à de nombreuses reprises dans les années futures. Alors, je suis certain qu'à chaque fois qu'il le fera il emportera avec lui, rangée dans la poche à côté des pâtes de fruits, le souvenir de cette journée.
C'était l'objectif de ces moments que nous avons passés ensemble.
« Il ne faut pas oublier que deux des activités humaines les plus complexes, étonnantes et paradoxales, se mettent en branle en même temps, et très tôt, vers l’âge de cinq ans en moyenne : apprendre à lire, à écrire et tenir en équilibre sur un vélo. Lire, écrire et faire du vélo sont des victoires sur l’ombre. » Jean-Bernard Pouy
Dernière édition par soracabana le Ven 23 Juil 2021 - 6:59, édité 7 fois
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soracabana Ven 30 Oct 2020 - 21:05
hahahahaha
