tobby a écrit:Pas de crainte a avoir avec le delrin ?
C'est le deuxième dérailleur avant que je pète, le premier avait cassé a l'utilisation même.
Je ne te dis pas de ne pas avoir de crainte. Je te dis que ces corps delrin correctement posés et utilisés se rompent rarement sans amorce visible (c'est un des intérêts de ce materiaux, homogène). Il le feront pas plus, et moins catastrophіquement, que les colliers en alu de qualité variable. D'où l'intérêt de garder ses vélos propres, de faire une petite inspection rapide avant et après, de prendre au sérieux les plus petits changements de comportement, de bruit etc. J'en veux pour indication les gogo qui se sont retrouvés subitement en position "seat tuck" à la suite d'une rupture de manivelle.
Il s'agit de vieux vélos dont la vie antérieure nous est inconnue. Absolument tout peut se casser, de préférence au pire moment. (Sur du neuf aussi d'ailleurs, pour d'autres raisons). Mêmes les pièces NOS ne sont pas garanties saines.
Anecdote: un vélivole percute un autre planeur en vol, en montagne. Il constate que son planeur (un ash25) vole encore à peu près droit. Il se demande: "est-ce que je saute en parachute tant que j'ai encore l'altitude pour le faire, ou est-ce que je rentre me poser, avec le risque de perdre un morceau critique sur la fin ?". Pour se rassurer, il fait un looping avec son planeur endommagé, puis il rentre, très satisfait de sa trouvaille et de son audace.
J'ai passé une soirée à tenter de lui expliquer que son looping n'avait servi à rien du tout, sinon augmenter la probabilité qu'il perdre quand même un morceau. Dans le vélo, c'est pareil: on se raconte beaucoup d'histoires pour se rassurer. Au final, nous ne faisons que confier notre intégrité physique à un assemblage hasardeux de pièces qui tiennent le coup par la grâce de Dieu.